La Côte d’Ivoire reçoit une excellente nouvelle en provenance des États-Unis

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Crédits photo : Collage L-Frii Media (Pixabay : GDJ / ELG21)

La Côte d’Ivoire vient de consolider sa position parmi les économies africaines les plus prometteuses, comme en témoigne la récente confirmation de sa note BB- par l’agence des États-Unis, Fitch Ratings.

Il faut savoir que cette évaluation fait suite au relèvement de la note du pays à Ba2 par Moody’s en mars 2024.

Mieux encore, elle place la nation ivoirienne dans le peloton de tête des économies subsahariennes, aux côtés de l’Afrique du Sud.

L’agence des États-Unis souligne aussi la résilience remarquable de l’économie de la Côte d’Ivoire, qui devrait maintenir une trajectoire de croissance robuste estimée à 6,1% en 2024, avec des perspectives d’accélération à 6,5% à moyen terme.

Cette performance, nettement supérieure à la médiane de 3,8% des pays notés BB, s’appuie sur une diversification économique accrue et une gestion macroéconomique prudente.

Notons que la confirmation de la note intervient dans un contexte politique sensible, à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025.

Malgré les tensions historiques liées aux scrutins précédents, notamment la crise post-électorale de 2010-2011, Fitch affiche sa confiance dans la capacité du pays à maintenir sa stabilité politique et à poursuivre ses réformes économiques.

Pourquoi l’agence des États-Unis a autant confiance en la Côte d’Ivoire ?

La confiance que Fitch a envers la Côte d’Ivoire provient de plusieurs facteurs. On peut relever parmi eux que le gouvernement ivoirien a déjà démontré sa détermination à maintenir une discipline budgétaire stricte, avec un déficit contenu à 4% du PIB en 2024.

Les efforts de mobilisation des recettes fiscales, conjugués à une rationalisation des exemptions, devraient permettre d’augmenter progressivement le ratio impôts/PIB de 0,5 point annuellement jusqu’en 2028.

La dette publique, stabilisée à 58% du PIB en 2024, devrait poursuivre sa trajectoire baissière pour atteindre 52,7% en 2026, témoignant d’une gestion prudente des finances publiques. Cette tendance est renforcée par l’amélioration significative des réserves internationales de la BCEAO, passées de 15,9 à 21,4 milliards de dollars entre fin 2023 et décembre 2024.

Néanmoins, des défis structurels persistent. Le revenu par habitant reste en deçà de la moyenne des pays notés BB, et des marges de progression subsistent en matière de gouvernance.

Ces facteurs n’ont toutefois pas empêché Moody’s de placer la Côte d’Ivoire au deuxième rang des crédits en Afrique subsaharienne, une position qui témoigne de la confiance des institutions financières américaines dans les fondamentaux économiques du pays.