La Côte d’Ivoire peut remercier le Burkina Faso, le Bénin et le Sénégal pour l’appui apporté par ces États lors de sa dernière levée de fonds.
En effet, Abidjan vient de réussir un exploit en mobilisant 52, 898 milliards de FCFA sur le marché régional des bons ce 3 juin 2025 au grand bonheur des populations.
« La levée de fonds s’est élevée à 52,898 milliards de FCFA lors de l’adjudication de bons et d’obligations du Trésor, avec des soumissions globales atteignant 59,898 milliards de FCFA, représentant un taux de couverture de 119,8 % du montant proposé. Ce taux indique un intérêt considérable mais aussi une sélectivité dans la part des offres acceptées, avec un taux d’absorption s’établissant à 88,31 % », ont renseigné plusieurs médias locaux.
L’adjudication portait sur quatre instruments, affichant des résultats contrastés.
Les bons du Trésor à 364 jours (échéance juin 2026) ont suscité le plus d’intérêt avec 39,148 milliards de FCFA levés sur 46,148 milliards demandés, soit un rendement moyen pondéré de 7,00 %.
« Les obligations à 3 ans (échéance juin 2028) ont été entièrement allouées à hauteur de 13,25 milliards de FCFA avec un taux d’intérêt fixe de 5,90 % et un rendement de 7,62 %. En revanche, les obligations à 5 ans (échéance mai 2030) n’ont reçu aucune soumission, malgré un taux annoncé de 6,00 %. Les obligations à 7 ans (échéance juin 2032) ont mobilisé exactement les 500 millions de FCFA demandés, avec un rendement de 7,49 % », ont-ils relayé.
Cette variabilité dans l’intérêt des investisseurs reflète des arbitrages en fonction des conditions du marché, révélant ainsi des tendances à considérer pour les prochaines adjudications.
« La répartition géographique des soumissions révèle également une forte concentration des investisseurs ivoiriens. En effet, la Côte d’Ivoire a représenté l’essentiel des soumissions avec 54,545 milliards de FCFA proposés et 50,045 milliards retenus.
Les autres pays de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont participé de manière limitée à cette levée de fonds de la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso contribuant à hauteur de 2,6 milliards de FCFA, suivi du Bénin avec 2,503 milliards de FCFA et du Sénégal pour 250 millions de FCFA », ont expliqué les médias locaux.
Notons que le Mali, le Niger, la Guinée-Bissau et le Togo n’ont pas participé à cette adjudication.
Le faible engagement des autres pays traduit des arbitrages financiers liés à leurs conditions macroéconomiques, limitant leur réponse aux appels d’offres.
Cette levée de fonds s’inscrit dans la stratégie globale de l’État ivoirien visant à financer ses besoins budgétaires tout en refinançant sa dette publique.
Les rendements, situés entre 7,00 % et 7,62 %, reflètent les conditions actuelles du marché monétaire ouest africain, qui restent favorables aux émissions souveraines.
Grâce à ces nouveaux financements, la Côte d’Ivoire continue de soutenir ses projets d’infrastructures et de répondre aux défis du développement socio-économique.
Le succès de cette opération montre un intérêt marqué pour les titres d’État, mais souligne aussi l’importance de diversifier les offres afin d’attirer un plus large éventail d’investisseurs régionaux.
En conclusion, cette opération illustre l’équilibre entre besoins budgétaires, développement socio-économique, diversification des offres et attractivité des investisseurs dans un contexte de marché dynamique.
Elle contribue à améliorer les conditions de vie de la population de la Côte d’Ivoire en soutenant le développement économique et les infrastructures du pays.