La route Céchi – Anoumaba – M’batto vient d’être livrée, après quarante ans d’attente. Cette infrastructure stratégique réduit désormais le temps de parcours entre M’batto et Abidjan de trois heures à une heure trente minutes, transformant radicalement l’accessibilité de cette région longtemps enclavée.
« Le Moronou, le N’Zi et une bonne partie de l’Agnéby-Tiassa constituaient autrefois la boucle du cacao et du café. (…) Le Président Alassane Ouattara a décidé d’adresser la question de la route de ce triangle », a déclaré le Premier ministre ivoirien, Dr Beugré Mambé, lors de la cérémonie d’inauguration.
D’un linéaire de 41,50 kilomètres, cette infrastructure a nécessité un investissement de 40,8 milliards de francs CFA, entièrement financé par l’État ivoirien. Le projet a généré 429 emplois directs, bénéficiant à 376 nationaux et 53 expatriés.
L’inauguration de cet axe s’inscrit dans un plan plus vaste de désenclavement régional. Le Premier ministre a simultanément procédé au lancement des travaux de l’axe Anoumaba – Tiémélekro – Dimbokro, qui représente un investissement total de 78 milliards de francs CFA.
Ce second projet comprend deux segments distincts : la voie Anoumaba-Tiémélekro, évaluée à 32,9 milliards de francs CFA pour 42 kilomètres de route et 10 kilomètres de voiries, et le tronçon Dimbokro-Tiémélekro, estimé à 45,047 milliards de francs CFA.
Ce dernier inclut 25 kilomètres de route neuve, une bretelle de 7 kilomètres reliant Soungassou à Ebimolossou, 15 kilomètres de voiries urbaines, ainsi qu’un ouvrage d’art de 252 mètres enjambant le fleuve N’Zi.
Cette cérémonie d’envergure, marquée par une forte mobilisation des populations des régions du Moronou, de l’Agneby-Tiassa et du N’zi, a enregistré la présence du Président de l’Assemblée nationale, Monsieur Adama BICTOGO, de la Présidente du Sénat, Madame Kandia CAMARA, de l’Inspecteur Général d’État, Monsieur Raymond Ahoua N’DOLI, ainsi que de plusieurs membres du Gouvernement.
Cette initiative gouvernementale vise à revitaliser une région historiquement importante pour l’économie agricole du pays, mais longtemps pénalisée par son enclavement. Pour les populations locales, l’achèvement de ces infrastructures représente l’aboutissement d’une attente transgénérationnelle.