La Côte d’Ivoire fait fort ; elle est élue à la direction de deux organes de l’UNESCO

Côte d'Ivoire UNESCO

Crédits photo : Wikipedia / Logo officiel de l'UNESCO

La Côte d’Ivoire vient d’obtenir deux sièges au sein d’instances onusiennes chargées respectivement du patrimoine culturel et des transformations sociales (l’UNESCO). Les élections se sont déroulées lundi à Samarcande.

La Côte d’Ivoire vient de remporter deux mandats au sein d’organes intergouvernementaux de l’UNESCO. L’élection s’est tenue lundi 11 novembre lors de la 43e session de la Conférence générale qui se déroule en Ouzbékistan. Ces nominations couvrent la période 2025-2029, selon les médias ivoiriens.

Le pays siégera désormais au Comité intergouvernemental pour la promotion du retour des biens culturels à leur pays d’origine ou de leur restitution en cas d’appropriation illégale. Cet organe, connu sous l’acronyme PRBC, agit depuis 1978 comme instance de médiation entre États.

Sa mission consiste à faciliter les négociations bilatérales lorsque des objets culturels ont quitté un territoire, soit par appropriation illégale, soit dans un contexte antérieur aux conventions internationales. Le Comité ne possède aucun pouvoir juridiquement contraignant. Il formule des recommandations. Bref, une diplomatie du patrimoine qui s’appuie sur la persuasion plutôt que sur la contrainte.

Vingt-deux États composent ce Comité, élus pour quatre ans par rotation. Depuis sa création, l’instance a accompagné plusieurs restitutions notables. En 2011, l’Allemagne a rendu une sculpture de Sphinx à la Turquie. En 1988, les États-Unis ont restitué à la Thaïlande le linteau Phra Narai grâce à la médiation du PRBC.

Abidjan siégera également au Conseil intergouvernemental du Programme de gestion des transformations sociales, appelé MOST dans le jargon onusien. Trente-cinq États membres composent ce Conseil qui se réunit tous les deux ans.

Le programme MOST, lancé en 1993, établit des ponts entre recherche en sciences sociales et politiques publiques. Enfin, il vise à transformer les savoirs académiques en actions concrètes pour le développement durable.

La présence ivoirienne à Samarcande s’inscrit dans une séquence diplomatique particulière pour le pays. La ministre Mariatou Koné avait participé fin octobre à un dialogue ministériel sur l’éducation durable. Stefania Giannini, directrice générale adjointe de l’UNESCO pour l’éducation, l’avait alors qualifiée d’« architecte de la transformation de l’éducation », rapportent les médias locaux.

La Côte d’Ivoire n’en est pas à son premier mandat au sein des instances onusiennes. Le pays avait déjà été élu au Conseil exécutif de l’UNESCO en novembre 2015, avec 101 voix sur environ 165 votants. Une victoire qui avait alors marqué le retour diplomatique d’Abidjan après la crise de 2011.

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