En Corée du Nord, il existe de surprenantes lois, et l’une d’entre elles interdit à la population de regarder les films étrangers.
Ainsi, selon un nouveau rapport des Nations Unies sur les droits de l’homme publié le vendredi 12 septembre 2025, des citoyens ont été exécutés dans le pays pour avoir regardé ou distribué des programmes télévisés étrangers, notamment des séries télévisées sud-coréennes populaires.
Ce rapport de 14 pages, basé sur des entretiens avec plus de 300 témoins et évadés, décrit une aggravation de la répression des libertés individuelles depuis 2014.
Il met en évidence le recours à des technologies de surveillance avancées et des peines plus sévères, y compris la peine de mort, pour des infractions telles que le partage de divertissements étrangers.
James Heenan, chef du bureau des droits de l’homme des Nations Unies pour la Corée du Nord, a déclaré aux journalistes à Genève que les exécutions pour crimes politiques et non politiques ont augmenté depuis les restrictions liées à la Covid-19.
Sans divulguer de chiffres précis, il a confirmé que des personnes avaient déjà été exécutées en vertu des nouvelles lois pour la distribution de séries télévisées sud-coréennes.
“En vertu des lois, des politiques et des pratiques introduites depuis 2015, les citoyens sont soumis à une surveillance et à un contrôle accrus dans tous les domaines de leur vie”, conclut le rapport.
Les dernières conclusions de l’ONU font suite à un rapport historique de 2014 accusant Pyongyang de crimes contre l’humanité.
Ce nouveau rapport a également documenté le recours au travail forcé, notamment celui d’enfants contraints de travailler dans des conditions dangereuses au sein de “brigades de choc” dans des secteurs comme l’extraction du charbon et la construction.
“Il s’agit souvent d’enfants issus des couches sociales les plus défavorisées, car ce sont eux qui ne peuvent pas se sortir de cette situation par la corruption, et ces brigades de choc effectuent des travaux souvent très dangereux”, a déclaré Heenan lors d’un point de presse à Séoul.
Malgré ces graves conclusions, le rapport a constaté des améliorations limitées, comme une réduction du recours à la violence par les gardiens dans les centres de détention et l’introduction de nouvelles lois qui semblent renforcer les garanties d’un procès équitable.
Les missions diplomatiques de la Corée du Nord à Genève et à Londres n’ont pas répondu aux demandes de commentaires. Le gouvernement a précédemment rejeté la résolution du Conseil des droits de l’homme de l’ONU autorisant ce rapport, la qualifiant d’ingérence dans ses affaires intérieures.