La Chine sous haute pression à l’ONU : voici la raison

États-Unis La Chine a exercé une pression maximum pour atténuer les critiques lors de l’adoption ce jeudi 4 juillet 2024, à Genève d’un rapport d’évaluation au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Chine : l’incroyable mesure de Xi Jinping qui pourrait faire trembler les Etats-Unis et l’Europe

Crédit : Twitter / @upholdreality

La Chine a exercé une pression maximum pour atténuer les critiques lors de l’adoption ce jeudi 4 juillet 2024, à Genève d’un rapport d’évaluation au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, selon des diplomates et des militants.

L’Examen périodique universel (EPU) est un mécanisme de ce conseil qui incite chacun des 193 États membres à procéder tous les quatre ans et demi à une évaluation par les pairs de son bilan en matière de droits de l’homme.

Durant l’examen en janvier, la Chine a fait l’objet de critiques acerbes principalement des pays occidentaux mais a été saluée par d’autres pays, dont la Russie et l’Iran.

L’adoption du rapport est généralement une simple formalité, mais en janvier la Chine avait fait pression pour rentabiliser au maximum le temps de parole de ses partisans et que ces derniers se répandent en éloges, beaucoup semblant lire le même texte.

Jeudi, six créneaux réservés à des organisations non gouvernementales sur dix ont été attribués à des groupes pro-gouvernementaux.

« Ils tentent de gérer le processus par de la mise en scène », estime un diplomate occidental qui a requis l’anonymat.

« Les Chinois ne se donneraient pas autant de peine s’ils ne se pensaient pas vulnérables », a-t-il ajouté.

« Les efforts déployés par les Chinois montrent combien ils sont extraordinairement soucieux de ce que la communauté internationale dit à leur sujet », a commenté Raphaël Viana David, de l’ONG Service international pour les droits de l’homme (ISHR).

« C’est incroyable de voir jusqu’où va la Chine pour apparaître comme un acteur constructif », a-t-il déclaré à l’AFP.

Lors de l’examen lui-même en janvier, 163 États s’étaient inscrits pour prendre la parole, laissant à chaque pays seulement 45 secondes pour parler, une manœuvre délibérée selon les Occidentaux pour limiter le nombre de critiques.

Les pays critiques ont quand même réussi à mettre en avant la répression des libertés civiles et la loi sur la sécurité nationale imposée à Hong Kong en 2020 pour réprimer la dissidence après les manifestations en faveur de la démocratie.

La situation au Tibet et la répression dans la région du nord-ouest du Xinjiang où Pékin est accusé d’avoir incarcéré plus d’un million de Ouïghours et d’autres minorités musulmanes, ont également été pointées.

Au total, les pays ont présenté 428 recommandations à la Chine, y compris des remarques sévères mais aussi des suggestions comme celle de l’Iran, de « continuer à protéger les droits culturels des minorités ethniques », ou celle de la Russie qui a recommandé que Pékin « continue à élargir la participation (…) du peuple aux affaires politiques ».

La Chine a accepté 70% des recommandations, tout en rejetant catégoriquement la plupart des propositions des pays occidentaux.

Avec AFP

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