La Chine injecte près de 600 milliards dans ce pays d’Afrique pour son pétrole

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Crédit Photo : Wathi

Le groupe Sentuo de Chine vient d’annoncer un investissement supplémentaire de 980 millions de dollars (594 milliards FCFA) dans sa raffinerie de pétrole à Tema, au Ghana, en Afrique.

Cette décision stratégique intervient après la levée d’une suspension temporaire de la licence d’exploitation de l’infrastructure, marquant un tournant dans les relations sino-ghanéennes dans le secteur pétrolier.

Initialement mise en service en début d’année, la raffinerie avait fait l’objet d’une suspension par la National Petroleum Authority (NPA) ghanéenne, citant des problèmes de conformité aux standards de production et de légalité opérationnelle.

La reprise des activités, couplée à cet investissement massif, témoigne de la détermination de Sentuo à s’implanter durablement dans le paysage énergétique ouest-africain.

L’objectif de cet investissement est ambitieux : augmenter progressivement la capacité de raffinage de 1,3 million de barils par an à 5 millions à terme.

Un projet plus large de la Chine sur le pétrole en Afrique

Cette expansion s’inscrit dans la stratégie chinoise de la « Ceinture et la Route », visant à développer l’industrie pétrolière et gazière en Afrique.

Pour le Ghana, ce projet représente une opportunité économique significative. Le pays, qui dépense actuellement plus de 2 milliards de dollars annuellement pour l’importation de produits pétroliers (soit 3,8% de son PIB), pourrait considérablement réduire sa dépendance aux importations grâce à cette raffinerie.

Cette initiative illustre l’intérêt croissant de la Chine pour les ressources pétrolières africaines et sa volonté de s’impliquer dans la chaîne de valeur énergétique du continent.

Elle soulève également des questions sur l’équilibre entre les bénéfices économiques pour le Ghana et l’influence grandissante de la Chine dans le secteur stratégique de l’énergie en Afrique.

Alors que le projet promet des avantages économiques substantiels, il reste à voir comment il s’intégrera dans la politique énergétique à long terme du Ghana et quelles seront ses implications pour l’indépendance énergétique du pays.