La Chine vient manifestement de porter un coup dur aux États-Unis en refusant de leur fournir son gallium, son germanium et son antimoine.
En effet, la Chine vient d’asséner un coup strategique aux États-Unis en restreignant drastiquement ses exportations de trois métaux critiques : le gallium, le germanium et l’antimoine.
La décision de Pékin s’inscrit dans une logique de représailles aux restrictions américaines sur les semi-conducteurs. Elle pourrait avoir des répercussions majeures sur l’industrie technologique occidentale.
Le pays des BRICS, qui contrôle plus de 90% de la production mondiale de gallium et 80% du germanium, a placé ces métaux stratégiques sous un régime d’autorisation stricte, invoquant des motifs de « sécurité nationale ».
Une rhétorique qui fait écho aux justifications américaines lors de leurs propres mesures restrictives.
Pour les utilisations militaires, c’est désormais un refus catégorique qui s’applique, marquant une escalade significative dans la guerre technologique sino-américaine.
L’impact de cette décision pourrait être considérable. Les services géologiques américains (USGS) estiment qu’une restriction totale sur le gallium et le germanium pourrait amputer le PIB américain de 3,4 milliards de dollars.
Ces métaux, essentiels à la fabrication de composants high-tech, des panneaux solaires aux semi-conducteurs, en passant par les fibres optiques et les systèmes de défense, sont devenus le nerf d’une guerre économique qui ne dit pas son nom.
La vulnérabilité américaine est d’autant plus préoccupante que ces métaux sont des sous-produits d’autres extractions minières, rendant leur chaîne de production particulièrement sensible aux perturbations.
Même si les États-Unis disposent d’une politique de stockage stratégique plus robuste que l’Europe, la question de la durabilité de ces réserves face à une restriction prolongée se pose avec acuité.
L’emprise chinoise sur ces ressources s’étend au-delà de ses frontières, notamment à travers des participations dans des sociétés minières étrangères, comme au Tadjikistan.
Cette influence indirecte renforce encore la position de Pékin dans ce bras de fer technologique. Les alternatives d’approvisionnement, qu’elles viennent du Japon, de la Russie, de la Corée du Sud ou de l’Ukraine, restent marginales et ne peuvent compenser la domination chinoise.