La Chine a annoncé ce jeudi 4 septembre 2025 des discussions prochaines entre le dirigeant Xi Jinping et son homologue de la Corée du Nord Kim Jong Un, actuellement en visite à Pékin.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a aussi rejeté les accusations du président américain Donald Trump selon lesquelles les dirigeants chinois, russe et nord-coréen auraient « conspiré » contre les Etats-Unis en se réunissant à Pékin.
Xi Jinping et Kim Jong Un vont se rencontrer pour un échange de vue « approfondi » sur les relations bilatérales, a dévoilé un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, lors d’un point presse régulier.
La date et le lieu de cet entretien n’ont pas été précisés.
« La Chine est prête à travailler avec la partie nord-coréenne pour renforcer la communication stratégique, resserrer les échanges et la coopération, approfondir l’échange d’expériences en matière de gouvernance et d’administration », a ajouté M. Guo.
Kim Jong Un est arrivé mardi à Pékin pour assister à un défilé militaire massif aux côtés de Xi Jinping et de Vladimir Poutine.
Le dirigeant nord-coréen s’est à cette occasion entretenu avec M. Poutine, qui l’a remercié mercredi pour l’envoi de troupes nord-coréennes face aux soldats ukrainiens.
« Les relations entre nos pays sont devenues particulièrement amicales, basées sur la confiance entre alliés », a déclaré à cette occasion le président russe.
Cette rencontre entre les dirigeants chinois, russe et nord-coréen à l’occasion d’une imposante parade militaire a piqué au vif le président américain Donald Trump, qui a accusé Xi Jinping de « conspirer » contre son pays.
« Veuillez transmettre mes salutations les plus chaleureuses à Vladimir Poutine et Kim Jong Un pendant que vous conspirez contre les Etats-Unis d’Amérique », a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.
M. Guo a rejeté jeudi ces propos. « La Chine développe ses relations diplomatiques avec tous les pays, sans jamais cibler un tiers », a-il dit.
Le porte-parole de la diplomatie chinoise a aussi qualifié d’« irresponsables » les propos de la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, qui avait décrit cette rencontre entre les trois dirigeants comme un « défi direct au système international basé sur des règles ».
« Les propos des responsables européens sont empreints de partis pris idéologiques, manquent des connaissances historiques fondamentales et attisent ouvertement la confrontation », a réagi M. Guo.
Ces déclarations constituent « non seulement un manque de respect envers l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, mais portent aussi atteinte aux intérêts européens », a-t-il ajouté.
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