La Chine, par le biais de son géant minier CMOC Group, vient de lancer un message qui résonne comme une promesse d’opulence pour certains pays africains.
Le premier producteur mondial de cobalt prédit une hausse des prix de ce métal stratégique à moyen et long terme, une annonce qui pourrait redessiner la carte économique de l’Afrique.
Cette prévision s’appuie sur un constat implacable : les ressources mondiales de cobalt sont limitées et concentrées.
Une fois les gisements actuels épuisés, le marché pourrait faire face à une pénurie prolongée. Cette rareté annoncée devrait mécaniquement pousser les prix à la hausse, inversant la tendance baissière observée ces dernières années due à une offre excédentaire.
Les pays d’Afrique bénéficiant de l’annonce de la Chine
La République Démocratique du Congo (RDC), qui domine le marché avec plus de 70% de la production mondiale, apparaît comme la première bénéficiaire potentielle de cette évolution.
Mais d’autres pays africains pourraient également tirer leur épingle du jeu. Madagascar, deuxième producteur africain, le Maroc, la Zambie et l’Afrique du Sud sont également positionnés pour profiter de cette manne.
Cependant, cette perspective prometteuse soulève des questions cruciales. Les pays africains seront-ils en mesure de capitaliser sur cette opportunité pour développer leurs économies de manière durable ?
La gestion des revenus issus de l’exploitation du cobalt sera déterminante pour éviter les écueils de la « malédiction des ressources » qui a souvent frappé le continent.
Par ailleurs, la domination chinoise dans le raffinage du cobalt, avec 76% de la production mondiale, pose la question de la valeur ajoutée captée par les pays africains.
Développer des capacités de raffinage locales pourrait être un enjeu majeur pour maximiser les retombées économiques.
Enfin, cette annonce intervient dans un contexte de transition énergétique mondiale, le cobalt étant un composant essentiel des batteries électriques et des énergies renouvelables.
Les pays africains producteurs se trouvent ainsi au cœur d’enjeux géopolitiques et économiques mondiaux, une position à la fois prometteuse et délicate à négocier.
La hausse annoncée des prix du cobalt pourrait donc être une aubaine pour certains pays africains, à condition qu’ils sachent transformer cette opportunité en développement durable et inclusif.