La Banque mondiale a lancé une initiative inédite qui ouvre aux jeunes chercheurs africains les portes d’une expérience professionnelle internationale, en vue de renforcer leur contribution au développement du continent.
En Afrique subsaharienne, la jeunesse représente un atout immense, mais encore trop souvent sous-exploité. Alors que la population en âge de travailler connaît une croissance sans précédent, les enjeux liés à l’emploi et à la formation deviennent plus pressants que jamais.
Ainsi, il est désormais crucial de donner aux jeunes les moyens de transformer leur potentiel en véritable force de développement.
C’est dans cette logique que la Banque mondiale a dévoilé, en juillet 2025, un programme ambitieux à destination des jeunes chercheurs africains.
Dès janvier 2026, des doctorants et jeunes docteurs auront ainsi l’opportunité de vivre une immersion professionnelle de six mois, soit au siège de l’institution à Washington D.C., soit dans l’un de ses bureaux régionaux. Ce programme s’adresse aux candidats âgés de moins de 32 ans, en fin de doctorat ou récemment diplômés, c’est-à-dire ayant soutenu leur thèse depuis moins de trois ans. Ceux qui souhaitent tenter leur chance devront soumettre leur dossier avant le 25 août 2025, date butoir pour espérer intégrer cette aventure professionnelle hors du commun.
Au-delà de l’expérience prestigieuse, ce programme a été pensé comme un véritable tremplin. Il va permettre aux participants de développer des compétences de haut niveau en économie du développement, un domaine essentiel pour relever les défis auxquels le continent africain est confronté.
En évoluant dans un environnement exigeant et multiculturel, ces jeunes chercheurs vont pouvoir affiner leur regard sur les politiques publiques, particulièrement dans les secteurs de l’emploi et de l’éducation, où les besoins sont criants.
Cependant, l’enjeu dépasse la formation individuelle. En initiant ce programme, la Banque mondiale cherche aussi à combler les carences pointées dans son rapport Africa’s Pulse publié en 2023, qui faisait état d’un déficit inquiétant en matière d’expertise locale et d’infrastructures. Former une nouvelle génération de chercheurs capables d’accompagner les transitions économiques, sociales et structurelles du continent apparaît comme une nécessité stratégique.
Par ailleurs, ce type de dispositif n’est pas isolé. D’autres organismes, comme la Fondation Mastercard ou l’Union africaine, ont déjà montré combien l’accompagnement post-formation est déterminant. Pour que l’impact soit durable, il faut que les bénéficiaires soient en mesure de réinvestir leurs acquis dans leur pays d’origine, dans un cadre institutionnel propice et avec le soutien de politiques publiques cohérentes.
En conjuguant ambition, formation et engagement, la Banque mondiale impose une nouvelle dynamique auprès des jeunes chercheurs africains, leur permettant d’envisager l’avenir avec détermination et de jouer un rôle décisif dans le développement du continent.