Durant de nombreuses saisons, Toni Kroos a fait le bonheur des supporters du Real Madrid.
Mais contre toute attente, le joueur a pris sa retraite laissant le club madrilène orphelin d’un bon milieu de terrain.
Au détour d’une grande interview accordée à El País, Toni Kroos a évoqué pourquoi il a décidé de prendre sa retraite après avoir tout gagné avec le Real Madrid.
Dans cet entretien, Kroos parle de sa décision de prendre sa retraite au sommet de sa carrière, de sa vison du jeu, de sa vie à Madrid sans le football et également de la pression des médias et les différentes façons dont cela affecte les joueurs.
Ci-dessous, son entretien :
« Tu dois prendre ta retraite ! ». Non, j’y ai longuement réfléchi. L’année d’avant, j’avais déjà pensé à prendre ma retraite, mais j’avais finalement décidé de renouveler mon contrat d’un an avec le Real Madrid, qui avait beaucoup insisté. Je pense qu’il est difficile de faire mieux que ce que j’ai fait lors de ma dernière saison avec le Real Madrid. Je suis parti après avoir remporté la Liga et la Ligue des Champions.
C’est clair qu’en Espagne, il y a beaucoup de passion et beaucoup de pression sur les footballeurs de la part des journalistes et des supporters. Ça fait partie de ce sport, et cette pression médiatique est peut-être un peu plus forte en Espagne, mais elle existe aussi en Allemagne, et je suppose que c’est le cas dans d’autres pays également.
Les critiques sont-elles injustes ? Parfois, oui, et si vous n’êtes pas fort mentalement, ça peut avoir une influence négative. Mais parfois, c’est aussi le contraire qui se produit, la presse nous met tellement en avant que ce n’est pas réel non plus.
Vous faites trois bons matchs et tout à coup, vous êtes le meilleur du monde. Et inversement. Ce n’est pas la vérité, et si vous savez l’accepter, tant mieux pour vous, vous vivez plus tranquille. Il y a des footballeurs qui lisent ou entendent ces choses et en rient, et d’autres, en revanche, y accordent beaucoup d’importance pour des questions d’image, etc.
En définitive, il y a de bons et de mauvais footballeurs, et il y a de bons et de mauvais journalistes. Ce qu’un joueur d’élite doit comprendre, c’est que ce n’est jamais une question personnelle, que les journalistes font le travail que leurs patrons leur demandent et que ce qui les préoccupe, c’est de vendre ».