L’arrestation du cyber-activiste Ibrahim Zigui a fait réagir plusieurs personnalités ivoiriennes, notamment le Kommander Samo Samo. À travers une publication sur sa page Facebook, il a envoyé un message aux autorités ivoiriennes.
« Étant très apolitique, je cherche mon frère. Fils, je veux juste savoir où tu es ??? Tu as choisi ta voix et tu as assumé malgré nos conseils.
Le sang ne se perd pas même si ont t’accuse de tout, tu es mon petit frère même père et même mère. Je sais que ces conversations ne sont pas de toi parce que je connais ton téléphone !!
Vive la paix en Côte d’Ivoire. Chères autorités, aidez-nous à savoir qui a arrêté notre frère et où il se trouve pour qu’on puisse lui apporter assistance », a-t-il déclaré.
Notons que si Kommander Samo Samo a manifesté sa tristesse vis-à-vis de l’arrestation d’Ibrahim Zigui, ce n’est pas le cas du général Camille Makosso. Ce dernier l’a sévèrement taclé en ces termes :
« Zigui, le petit ivoiro-burkinabé, résidant en Côte d’Ivoire et Ivoirien de nationalité, est un jeune homme qui a commencé à se faire connaître sur les réseaux en parlant des problèmes des Ivoiriens en tant que cyber-activiste.
Au fur et à mesure que certains ivoiriens ont commencé à le suivre, ils l’ont apprécié. Parce qu’il met des beaux filtres sur son visage, il parle bien, il adoucit les cœurs. C’est bien. Mais le petit a commencé à rentrer dans affaire de politique, et bim ! On le retrouve au PPA-CI.
Mais ce n’est pas mauvais. C’est son choix. Il soutient le président Laurent Gbagbo et c’est normal. Je soutiens Alassane Ouattara, bien que je ne sois pas RHDP. Et le petit, comme Gbagbo n’a pas donné le mot d’ordre, lui, il va le faire.
Il se permet, dans un pays stable, comme un petit voyou, de venir dire aux jeunes de Côte d’Ivoire, de porter leur maillot et à manifester le jour où le Conseil constitutionnel va dévoiler sa décision. Je ne sais pas qui l’a blagué au PPACI. Mais il a été le mouton de sacrifice.
J’aimerais donc adresser un message aux jeunes de Côte d’Ivoire. Quand vous voyez un pays connaître le développement, deux fois champions d’Afrique, plus de 5 universités qui ont poussé (sans compter les lycées), que personne ne vienne vous dire de sortir pour manifester. Façon on va vous gifler, vous n’allez pas croire.
Quand nous menions notre lutte face aux coûts élevés de l’électricité, les opposants étaient où ? Quand nous pleurons, ils ne sont pas là. Mais quand il s’agit de leur intérêt personnel, ils nous demandent daller mourir à leur place.
Quiconque commettra l’erreur de sortir pour aller mourir pour un homme politique, son âme ira en enfer », a déclaré le pasteur.
Pour l’heure, l’on n’en sait pas plus sur les charges retenues contre le cyber-activiste. Nous y reviendrons.