Randal Kolo Muani a marqué pour la troisième fois en quatre matches avec l’équipe de France, ce 5 juin 2024 à Metz contre le Luxembourg (3-0), un vrai regain pour un joueur décrié pour son inefficacité et au bout d’une saison pénible en club.
Bon pour la confiance. Son puissant coup de tête, pour concrétiser un bon coup de rein de Kylian Mbappé, lui a permis de signer son quatrième but en Bleu, le troisième après ceux en Grèce (2-2) en novembre et contre le Chili (3-2) en mars.
Quatre buts en 16 sélections, la statistique n’a rien d’affolant pour un attaquant, mais il a nettement accéléré la cadence, et justifié la confiance de Didier Deschamps, qui l’a toujours soutenu.
« Ah, vous ne l’aimez pas Kolo! » soupirait le sélectionneur en novembre devant les journalistes. « Vous êtes trop sévères avec lui. Moi, je l’aime peut-être trop, mais vous ne l’aimez pas assez. »
DD apprécie les qualités de l’ancien Nantais. « Il aime les espaces, il a la vitesse, il aime se déplacer« , disait le coach. « Certes il peut améliorer son jeu dos au but, et l’efficacité, mais dans la générosité, il fait beaucoup. »
À Saint-Symphorien, s’il a manqué son tout premier ballon, sur une passe facile (2e), peut-être un signe de son manque de confiance, il a en effet beaucoup travaillé pour l’équipe.
Il est vraiment rentré dans son match sur un débordement saignant, avec deux crochets (12e), et aurait pu ajouter une passe décisive à son bilan, sur une belle remise pour Kylian Mbappé qui a manqué son retourné (57e).
C’était un juste retour des choses, le capitaine l’avait servi sur son but (43e), qu’il a célébré modestement d’un poing serré.
Du bien au moral
Cette titularisation à droite de l’attaque, un poste également lorgné par son partenaire du Paris Saint-Germain Ousmane Dembélé, lui aura fait du bien au moral.
En club, son statut n’a cessé de se dégrader au fil de la saison. Malgré un bon rythme de titularisations en Ligue 1, il n’a joué qu’un rôle secondaire en Ligue des champions, la compétition le plus importante : quatre petits bouts de matches sur les six rencontres à élimination directe, entre 8e, quarts et demi-finales.
Au PSG, il a marqué 12 buts en 44 matches, pas de quoi affoler les compteurs non plus, pour un joueur en quête de confiance.
Avec AFP
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