En signant à Juventus, Khephren Thuram a choisi de marcher dans les pas de son père. Cependant, son histoire avec l’Italie, et avec le maillot bianconero, a commencé bien avant sa signature.
Né à Reggio d’Émilie alors que son père Lilian brillait à Parme, Khephren a grandi dans les couloirs du football italien. Enfant, il déménage avec sa famille à Turin à l’été 2001.
Deux décennies plus tard, le destin le ramène dans la ville qui a vu son père enfiler les couleurs de la Juve. « J’ai parlé à mon père avant de venir à la Juventus », a confié Khephren à DAZN.
« Il m’a dit que je devais être fier de porter ce maillot. De nombreux grands joueurs ont joué et jouent encore pour cette équipe. Il m’a aussi parlé de l’éthique de travail, de la nécessité de se donner à 100 % chaque jour. Et du fait que porter ce maillot, c’est forcément gagner. »
Les mots de Lilian Thuram, légende de la Juve et champion du monde 1998, résonnent comme une bénédiction paternelle, mais aussi comme un avertissement : à Turin, l’exigence est totale.
Khephren arrive fort d’un parcours cohérent, fait de patience, de travail et de maturité précoce. Formé en région parisienne, passé par Clairefontaine puis l’AS Monaco, Khephren découvre la Ligue des champions à seulement 17 ans face à l’Atlético Madrid. Mais c’est à Nice, sous les ordres de Patrick Vieira, qu’il s’impose vraiment.
Entre 2019 et 2024, il dispute 167 matchs avec le Gym, devenant un pilier du milieu de terrain, aussi à l’aise en sentinelle qu’en relayeur. Sa progression constante lui vaut une première convocation en équipe de France en mars 2023, avec une première sélection face aux Pays-Bas.
Le transfert à la Juventus sonne donc comme un retour aux sources, mais aussi comme un nouveau départ. Car si son nom évoque forcément la grandeur paternelle, Khephren a construit sa propre trajectoire, loin de l’ombre du père. Sur le terrain, il impressionne par sa puissance physique, sa lecture du jeu et sa capacité à casser les lignes.