Dans un revirement inattendu, le Président kényan William Ruto a ouvert la porte au dialogue face à la vague de manifestations et de contestations qui secoue le pays.
Confronté à des manifestations d’une ampleur inédite contre son projet de nouvelles taxes, le chef de l’État a choisi la voie de l’apaisement, offrant une « conversation » aux milliers de jeunes qui ont investi les rues.
Cette main tendue intervient dans un contexte tendu, marqué par deux décès et des dizaines de blessés lors des manifestations à Nairobi.
Malgré ces incidents tragiques, William Ruto a salué le pacifisme des jeunes manifestants, reconnaissant leur droit démocratique à s’exprimer et à être entendus.
Le Président, pris de court par l’ampleur du mouvement, semble avoir mesuré l’urgence de la situation.
Son appel au dialogue témoigne d’une prise de conscience face au mécontentement croissant concernant ses politiques économiques. Cette concession, rare dans le paysage politique kenyan, pourrait marquer un tournant dans la gestion de la crise.
Cependant, les défis restent colossaux. Avec une inflation galopante et un tiers de la population vivant sous le seuil de pauvreté, le Kenya fait face à une équation économique complexe.
Le projet de nouvelles taxes, défendu comme nécessaire par l’administration Ruto pour redresser les finances publiques, se heurte à une réalité sociale de plus en plus précaire.
Alors que l’appel à une grève nationale le 25 juin plane comme une épée de Damoclès à côté des manifestations, l’ouverture au dialogue de William Ruto apparaît comme une tentative de désamorcer la crise.
Reste à voir si cette main tendue suffira à apaiser les tensions et à trouver un compromis acceptable pour une jeunesse kenyane en quête de perspectives d’avenir.
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