Au Kenya, 3 nouveaux sacs contenant des morceaux de corps féminins ont été découverts dans une décharge du bidonville de Mukuru, dans le sud de Nairobi, a annoncé la police, le samedi 13 juillet 2024.
Selon la Direction des enquêtes criminelles (DCI) de la police, les trois nouveaux sacs découverts pourraient contenir au moins deux corps de femmes.
« Le premier sac contenait deux jambes du genou vers le bas, le deuxième sac deux parties de corps, une du cou à la taille et une autre de la tête à la taille, et le troisième un membre inférieur de la cuisse au genou », a-t-elle précisé dans un communiqué.
Sous la surveillance d’une foule en colère, la police continue à ratisser la décharge de Mukuru, où plusieurs corps mutilés ont été retrouvés dans des sacs plastique depuis le vendredi 12 juillet 2024.
« Nous voulons assurer l’opinion que nos enquêtes seront approfondies et couvriront un large éventail de domaines, y compris, mais sans s’y limiter, les activités possibles de sectes et de meurtriers en série », a ajouté la DCI.
Des cas similaires auparavant au Kenya
Le Kenya avait été secoué l’an dernier par la découverte de fosses communes contenant les corps de plusieurs centaines d’adeptes d’une secte qui les avaient poussés à jeûner jusqu’à la mort.
Cette fois, la police avait signalé vendredi la découverte des corps mutilés d’au moins 6 femmes dans la décharge de Mukuru.
L’Autorité indépendante de contrôle de la police (IPOA), financé par l’État, avait évoqué de son côté 9 corps retrouvés, dont ceux de sept femmes.
« Alors que le gouvernement déploie toutes les ressources et le personnel nécessaires pour accélérer cette enquête, nous appelons le public à rester calme et à donner à nos enquêteurs une chance de rendre justice aux victimes de cette horreur », a encore ajouté la DCI dans son communiqué.
La tension est vive depuis vendredi, et le restait samedi, sur le site de la décharge. Selon la DCI, une équipe d’enquêteurs et de légistes « a été empêchée par des personnes agitées dans la foule d’accéder aux lieux ».
L’IPOA a déclaré dès le vendredi 12 juillet 2024, qu’elle enquêtait pour savoir si la police pouvait être impliquée dans ces meurtres.
Les forces de sécurité kényanes sont sous surveillance depuis la mort le mois dernier de dizaines de personnes lors des manifestations de protestation contre des hausses d’impôts du gouvernement.
La présidence kényane a annoncé le vendredi 12 juillet, la démission du chef de la police nationale, Japhet Koome, après moins de deux ans à son poste.
Avec AFP.