Kenya 2e, Ghana 3e… Classement des pays sur la liberté d’internet : les pays francophones brillent par…

homme riche monde

Crédits photo : E Marketing

La liberté d’accès à Internet demeure un enjeu crucial en Afrique. Néanmoins, tous les pays du continent ne sont pas logés à la même enseigne.

Le dernier rapport de Freedom House, publié le 16 octobre 2024, est particulièrement révélateur de ce constat.

Mieux encore, il met en lumière des disparités notables entre les pays du continent.

Alors que l’Afrique du Sud, le Ghana et le Kenya se distinguent par des scores relativement élevés en matière de liberté d’internet, les nations francophones semblent largement absentes de ce classement.

L’Afrique du Sud, avec un score de 74, est le seul pays du continent à être classé comme « libre ».

Le Ghana et le Kenya, respectivement classés 3e et 2e en Afrique, sont considérés comme « partiellement libres » avec des scores de 65 et 64.

Ces pays ont réussi à maintenir un équilibre délicat entre la surveillance gouvernementale et les droits des utilisateurs, mais ils ne sont pas exempts de critiques.

Des arrestations d’internautes pour des discours jugés inappropriés et des restrictions sur l’accès à certaines plateformes demeurent des enjeux préoccupants.

À l’opposé, les pays comme le Rwanda (36), l’Égypte (28) et l’Éthiopie (27) illustrent une réalité plus sombre.

Les violations des droits des utilisateurs y sont fréquentes, avec des rapports alarmants sur la répression des journalistes et des militants.

L’Éthiopie, par exemple, a enregistré des coupures d’Internet en réponse à des tensions internes, entraînant des pertes économiques colossales.

La situation est encore plus préoccupante en zone de conflit, comme au Soudan, où des répressions brutales ont été signalées.

Le rapport de Freedom House souligne également des pratiques inquiétantes, telles que des coupures volontaires d’internet et des restrictions d’accès aux réseaux sociaux, qui ont impacté de nombreux pays africains.

En 2023, dix pays d’Afrique subsaharienne ont eu recours à ces méthodes, entraînant des pertes économiques estimées à 1,74 milliard de dollars. Ce phénomène illustre comment les gouvernements utilisent ces mesures pour museler la dissidence et contrôler l’information, surtout dans des contextes politiques tendus.

Au final, même si la liberté d’accès à internet commence à se démocratiser en Afrique, les défis pour que ce soit le cas sur l’intégralité du continent sont encore majeurs.