Le président Ibrahim Traoré vient de prendre une grosse décision stratégique concernant la karité pour renforcer son industrie locale.
Le gouvernement a annoncé, dans un communiqué du 18 septembre, la suspension des exportations d’amandes de karité brutes, afin de favoriser leur transformation sur place.
Cette mesure vise à stimuler la valeur ajoutée de la filière karité et à soutenir les unités industrielles burkinabè.
Le ministère de l’Industrie et celui des Finances ont précisé que cette interdiction permettra de relancer la production nationale de beurre de karité.
Les exportations de ce produit ont chuté de plus de 14 % en moyenne chaque année entre 2020 et 2023, passant de 22 700 tonnes à 12 215 tonnes.
Parallèlement, les exportations d’amandes de karité ont connu une forte hausse, atteignant 212 600 tonnes en 2023 contre 104 700 tonnes en 2020.
Cette politique s’inscrit dans une stratégie plus large visant à promouvoir la transformation des matières premières sur le sol burkinabè, afin de réduire la dépendance aux exportations brutes et à stimuler l’économie locale.
En encourageant la production nationale, le gouvernement espère non seulement renforcer l’industrie, mais aussi créer davantage d’emplois et de revenus pour les producteurs locaux.
Ce projet de transformation du secteur du karité est essentiel pour le développement économique du Burkina Faso, qui cherche à maximiser les bénéfices tirés de ses ressources naturelles et à renforcer son industrie.
L’impact de cette décision sur le long terme reste à évaluer, mais elle traduit une volonté claire du pays d’assumer un rôle plus actif dans la transformation locale et l’exportation de produits à plus forte valeur ajoutée.