Près de 10 ans après sa retraite, l’ex-international ivoirien Kader Keita est revenu sur son parcours. Il s’est surtout attardé sur son séjour à Lyon. Il a confié avoir passé de mauvais quarts d’heure dans ce club. Et ceci, pour des raisons précises.
« À Lille, je roulais dans une BMW X5. À Lyon, j’ai eu une Lamborghini au moins trois fois. Mais à Gagnoa, je n’avais pas tout ça… alors quand Dieu me fait grâce, pourquoi ne pas profiter de cette grâce et me faire plaisir ?
Sincèrement, je n’ai pas eu une bonne organisation autour de moi, il faut le reconnaître. On avait des agents et des managers qui n’étaient là que pour l’argent : ils te font signer, puis tu te débrouilles seul après.
Franchement, si j’avais eu des personnes pour me guider, une vraie structure autour de moi, cela m’aurait peut-être aidé à poursuivre ma progression.
On dit que je suis un fêtard… mais vous allez dire quoi de Ronaldinho ? Qui faisait plus la fête que lui ? Donc ce n’est pas forcément ça le vrai problème. Le souci, c’est qu’il y a des joueurs qu’on embête pour rien. Je n’ai pas été compris.
À Lyon, les dirigeants savaient très bien qui faisait la fête plus que qui parmi nous, les joueurs. Les journalistes aussi le savaient. On savait qui venait dans les vestiaires complètement bourré. Le coach Claude Puel était parfaitement au courant. Mais c’est sur moi qu’ils veulent tout mettre.
À Galatasaray, c’était seulement le football. Ce n’était pas une histoire d’argent ou de contrat. Là-bas, personne ne parlait de ça. Alors qu’en France, dès qu’on paie un joueur, on commence à dire : “Pourquoi il touche ceci ? Pourquoi il touche cela ? C’est trop.”
Il faut être très fort mentalement pour jouer en France. Moi, je ne pouvais pas supporter ce genre de choses, c’est pour ça que je ne pouvais pas rester à Lyon. Et c’est vraiment à cause de cela que j’ai eu des problèmes là-bas.
Je suis quelqu’un de jovial, j’aime être entouré de mes amis. Mais quand il s’agissait de football, je savais être concentré et professionnel, aux entraînements comme en match. Donc ce n’était pas un problème.
En France, ils aiment trop entrer dans la vie privée des joueurs… et ils en ont trop fait avec moi.
Franchement, je ne devais pas signer à Lyon, car mes problèmes ont commencé là-bas », a confié Kader Keita, surprenant plus d’un.