Le rappeur Kaaris, de passage en Côte d’Ivoire, a pris la parole sur un sujet brûlant : les clashs dans le rap ivoirien.
Invité par la page Rap Ivoire Game, il a livré une analyse franche de l’état actuel du mouvement. Son avis tranche avec la tendance. Pour lui, ces querelles ne mènent à rien.
Dans une vidéo publiée sur Facebook, Kaaris commence par saluer la progression du rap ivoire. Il observe que les rappeurs ivoiriens ont réussi à créer un style unique.
Une véritable identité musicale s’est construite, selon lui, avec force et originalité. « Ils ont trouvé leur marque de fabrique, c’est impressionnant« , affirme-t-il, sourire aux lèvres.
Mais l’artiste ne s’arrête pas aux compliments. Il aborde les divisions qui secouent régulièrement la scène. Kaaris se montre direct : « Les clashs ne servent à rien« .
Pour lui, ces conflits ralentissent la progression du mouvement. Ils détournent l’attention du public et brisent la dynamique collective. Il insiste sur la nécessité de rester uni. « Quand le niveau monte, il faut s’encourager, pas se tirer dessus« , lance-t-il avec fermeté.
L’interprète de « Zoo » sait de quoi il parle. Il a lui-même traversé des périodes de clashs violents, notamment avec Booba. Cette expérience personnelle nourrit sa position.
Kaaris ne rejette pas les confrontations artistiques. Il accepte le défi comme moteur de créativité. Mais il condamne les attaques personnelles et les règlements de compte inutiles.
En prenant position, Kaaris envoie un message clair aux jeunes rappeurs. Il les invite à se concentrer sur leur art. À travailler leur plume, leur flow, leur image. Il appelle à la solidarité. Pour lui, le succès du rap ivoirien passe par la force du groupe, pas par la division.
Son intervention intervient à un moment stratégique. Alors que le rap ivoire gagne en visibilité, les tensions entre artistes se multiplient.
Des noms comme Didi B, Himra, ou Suspect 95 se retrouvent souvent au cœur de rivalités. Dans ce climat, la voix de Kaaris agit comme un rappel à l’ordre.
En résumé, l’artiste de Koumassi demande une évolution. Moins de clashs. Plus de musique. Et surtout, plus d’unité. Le message est simple, mais puissant.