Ce lundi 9 décembre 2024, le président de transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a salué le retour à la présidence de John Dramani Mahama au Ghana.
Depuis quelques heures, le Ghana, premier producteur d’or en Afrique, s’apprête à vivre un changement politique majeur. Le parti au pouvoir a perdu les élections.
C’est le NDC, le parti symbolisé par un parapluie, qui prend désormais les rênes du pays. Le président John Dramani Mahama, qui avait précédemment dirigé le Ghana du 24 juillet 2012 au 7 janvier 2017, revient au pouvoir.
Durant sa campagne pour succéder à Nana Akufo-Addo, il a promis de défendre les intérêts du Ghana. « Tout comme le parapluie nous protège de la pluie et du soleil, mon gouvernement devra protéger les intérêts de chaque citoyen, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte face à une tempête de difficultés et d’incertitudes », avait-il déclaré.
Ces paroles ont touché les Ghanéens, qui lui ont accordé leur confiance. Quelques heures après l’annonce de sa victoire, les félicitations des pays voisins ont afflué.
John Dramani Mahama président au Ghana, Ibrahim Traoré le félicite
Au Burkina Faso, c’est ce lundi que le président de transition a réagi sur X : « J’adresse mes vives félicitations au président John Dramani Mahama pour sa victoire éclatante à l’élection présidentielle de ce samedi 7 décembre 2024.
Je formule le vœu que son mandat à la tête de la République sœur du Ghana renforce les relations séculaires de bon voisinage entre nos deux pays et que, ensemble, nous construisions un espace sous-régional plus fort et mieux intégré pour le bonheur de nos peuples. »
Ces propos montrent que le Burkina Faso aspire à une émergence de l’Afrique de l’Ouest, malgré son départ de la CEDEAO.
Cette déclaration intervient dans un contexte de changement politique au Burkina Faso ce weekend. Le président de transition a récemment limogé son Premier ministre, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambéla, et nommé l’ancien ministre de la Communication à ce poste.
Quelles implications pour l’AES et la CEDEAO ?
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES) et officialisé leur retrait de la CEDEAO.
À son arrivée au pouvoir au Sénégal, Diomaye Faye avait exprimé le souhait d’un retour de ces trois pays au sein de l’organisation régionale.
Cependant, pour l’instant, aucun changement n’a été constaté. Les membres de l’AES entretiennent de bonnes relations avec les pays de la sous-région, mais ne semblent pas prêts à réintégrer la CEDEAO.
Le retour au pouvoir de John Dramani Mahama au Ghana permettra-t-il de faire bouger les lignes ? Seul l’avenir nous le dira.