L’ancien président Joe Biden a déclaré avoir été « déçu » de la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, sans pour autant être surpris par le résultat.
« Je n’ai pas été surpris (de la défaite), non pas parce que je pensais qu’elle n’était pas qualifiée, elle est tout à fait qualifiée pour être présidente. Mais je n’ai pas été surpris parce qu’ils (les républicains) ont suivi la voie du sexisme », a déclaré l’ancien président démocrate de 82 ans dans une interview à la chaîne ABC.
« Je n’ai jamais vu une campagne aussi réussie et cohérente pour réfuter l’idée qu’une femme pouvait diriger le pays, et une femme métisse », a-t-il ajouté.
« Je pense qu’on a également sous-estimé l’impact négatif phénoménal que la pandémie de Covid a eu sur les gens, sur les attitudes, sur l’optimisme, sur tout un tas de choses, donc j’ai été déçu mais pas surpris », a poursuivi Joe Biden.
Celui-ci a en revanche nié les accusations sur un éventuel déclin durant la campagne électorale, ce dont l’ont accusé ses détracteurs après un débat raté contre Donald Trump.
« Rien ne permet d’affirmer cela », a répondu M. Biden, interrogé sur plusieurs livres sortis récemment, selon lesquels il aurait connu un sévère déclin cognitif durant la dernière année de son mandat. « Après que je me suis retiré de la course à la présidentielle j’ai encore été président durant six mois, et j’ai fait du bon boulot. Mais ce qui a effrayé tout le monde ça a été ce débat ».
« J’étais malade, même si ce n’est pas une excuse », annonce Joe Biden dans le cadre de ses confidences sur la victoire de Trump
Lors de celui-ci, fin juin 2024, « j’étais malade, même si ce n’est pas une excuse », a rappelé M. Biden. « J’ai eu une très très mauvaise soirée, je l’ai su tout de suite ».
Mais l’ancien président insiste: ce n’est pas ce débat raté ou les accusations de déclin qui l’ont poussé à céder sa place à Kamala Harris trois semaines plus tard.
« La seule raison pour laquelle je me suis retiré de la course c’est parce que je ne voulais pas d’un Parti démocrate divisé. J’ai préféré mettre les intérêts du pays avant mes propres intérêts », a-t-il souligné.
Concernant Donald Trump, qui ne manque pas une occasion de le dénigrer, « j’ai l’habitude de traiter avec les harceleurs ». Mais « ce gars a eu les pires 100 premiers jours qu’un président a jamais eus », a estimé Joe Biden.