Invaincues depuis 1992 aux Jeux olympiques, les Américaines abordent ce dimanche 11 août 2024 en immenses favorites la finale face aux Françaises, avant que Los Angeles n’hérite du drapeau olympique et que le rideau ne tombe sur Paris-2024.
En attendant, de nombreuses médailles doivent encore être attribuées dimanche, que ce soit en cyclisme sur piste, en lutte ou en haltérophilie… Le public a aussi pu assister à la victoire de la Néerlandaise Sifan Hassan lors du marathon, à l’issue d’une épreuve féminine sur un parcours aussi spectaculaire qu’atypique.
France – États-Unis, acte II
Quelques heures après la victoire samedi soir des « Avengers » contre les Bleus (98-87), France et États-Unis s’affrontent à nouveau en basket, cette fois dans le tournoi féminin.
Le défi des Françaises à partir de 15h30 à Bercy s’annonce particulièrement relevé face aux reines américaines: les septuples tenantes du titre sont invaincues sur la scène olympique depuis 1992.
C’est dire l’immense montagne qui se dresse devant les joueuses de Jean-Aimé Toupane. Breanna Stewart, A’ja Wilson et leurs coéquipières ont écrasé les Australiennes en demi-finales (85-64) pendant que les Bleues avaient besoin de la prolongation pour écarter les Belges, championnes d’Europe en titre (81-75), et s’offrir une deuxième finale douze ans après les « Braqueuses » de Céline Dumerc.
La légende américaine Diana Taurasi était déjà de la partie et rêve à 42 ans d’une sixième médaille d’or, qui en ferait l’athlète la plus titrée en sports collectifs, hommes et femmes confondus.
Sifan Hassan au sommet
Elle restera comme l’une des grandes figures de ces Jeux. La Néerlandaise Sifan Hassan a remporté le marathon sur l’esplanade des Invalides, et complété sa collection de médailles après le bronze sur 5.000 et 10.000 m.
Comme samedi matin, une énorme foule bruyante et colorée a accompagné les concurrentes tout au long des 42,195 km du parcours, qui proposait une visite des monuments de Paris avant d’attaquer le « dur », d’abord la montée jusqu’à Versailles puis, sur le chemin du retour, une côte redoutable.
Sifan Hassan, 31 ans, s’est imposée en 2h 22 min 55 sec, au terme d’un sprint d’anthologie devant l’Ethiopienne Tigst Assefa et la Kényane Hellen Obiri.
Nouvelle dose de marathon
Au lendemain de la magnifique victoire de l’Éthiopien Tamirat Tola qui a survolé la course des hommes samedi matin, c’est au tour des femmes de s’élancer lors de l’ultime épreuve d’athlétisme de ces JO.
Au menu pour elles, ce parcours vallonné via Versailles avec comme véritable « Mur » du 30e km la redoutable côte du Pavé des Gardes, là-même où Tola s’est envolé samedi.
On suivra notamment la Néerlandaise Sifan Hassan, qui enchaîne par « curiosité » sur la distance mythique après le bronze du 5.000 m et du 10.000 m. L’Éthiopienne Tigist Assefa et les Kényanes Peres Jepchirchir et Hellen Obiri font figure de favorites.
Il ne fait aucun doute que la foule sera encore nombreuse et bruyante pour encourager les héroïnes du fond sur 42 km. Comme samedi matin. Comme depuis le début de Jeux.
La der de Hansen
Le Danemark, vice-champion olympique et triple champion du monde en titre, affronte à 13h30 l’Allemagne en finale du hand, qui marquera les adieux d’un des meilleurs joueurs de l’histoire, Mikkel Hansen.
Seize ans après ses premiers Jeux, à Pékin en 2008, l’homme au bandeau peut ambitionner une fin en apothéose et un second titre olympique, qui s’ajouterait à celui de Rio.
Les Danois, qui alignent aussi le meilleur joueur du monde 2023 Mathias Gidsel, sont invaincus dans ces Jeux et seront favoris face aux Allemands, qui ont sorti la France en quart avant de prendre le dessus d’un rien également (25-24) contre l’Espagne vendredi après-midi.
Après le titre de 1980 de l’Allemagne de l’Est, l’Allemagne de l’Ouest avait accédé à la finale en 1984. Réunifiée, l’équipe n’a connu qu’une finale, perdue en 2004 contre la Croatie.
Hello LA
Deux semaines après une cérémonie d’ouverture jamais vue sur la Seine, audacieuse mais clivante, les attentes sont grandes pour la clôture des Jeux à partir de 21h00 au Stade de France, à Saint-Denis (nord de Paris).
Un final dont la direction artistique a à nouveau été confiée au metteur en scène Thomas Jolly qui proposera une pièce-opéra baptisée « Records » (qui signifie aussi « archives » en anglais) mêlant passé et imagerie futuriste.
« Absolument toutes nos libertés ont été préservées car ce pays est celui de la liberté de création », a-t-il confié à l’AFP.
On y attend deux groupes de légende de la French Touch, Air et Phoenix, pour la bande son, plusieurs des temps forts habituels, comme l’extinction de la vasque et de la flamme olympique, les discours des patrons du CIO Thomas Bach et du Cojo Tony Estanguet, et bien sûr la passation du drapeau olympique à la prochaine ville-hôte.
Los Angeles, choisie pour accueillir les Jeux de 2028, occupera une place de choix dans le final de cette quinzaine olympique, avec certainement son cortège de stars de la musique et du cinéma.
© AVEC AFP