En Côte d’Ivoire, Jeanne Sissoko a récemment partagé, dans un entretien, l’histoire de sa rencontre avec son époux, Stanislas Zézé.
« Comment l’ai-je rencontré ? C’était en octobre 2002. Un ami m’a invitée à un mariage, mais comme nous étions en période de couvre-feu, je n’ai pas pu assister à la cérémonie.
Cependant, il y avait un after à partir de 16h dans une boîte de nuit, alors j’y suis allée avec une copine.
En arrivant en taxi devant la boîte, j’ai aperçu un homme en jean bleu, t-shirt blanc, cigare à la bouche… Un vrai bluffeur ! Je me suis dit : “Mais pour qui il se prend ?”
Je ne lui ai même pas adressé la parole et suis directement entrée. Mais à l’intérieur, il n’arrêtait pas de tourner autour de nous et venait parfois danser avec nous.
À un moment, il m’a demandé mon numéro. J’ai refusé. Il a insisté en me demandant au moins où je travaillais. À l’époque, j’étais à Air Ivoire, alors je lui ai dit. Il m’a répondu : “Je vais te retrouver.” J’ai haussé les épaules et j’ai dit : “Ok.”
Le lundi suivant, il débarque à mon bureau avec des fleurs et m’invite à déjeuner. Mais comme j’avais des cours d’auto-école, il a proposé de m’attendre et de me déposer après. Il a fait ça pendant plusieurs jours. Trois semaines plus tard, il me dit : “Je veux qu’on se marie.”
Je lui ai répondu : “L’homme propose, Dieu dispose.” Je n’y croyais pas trop. À ce moment-là, il travaillait à la BAD et devait partir en mars 2003, car l’institution était délocalisée. Il m’a alors proposé de faire le mariage coutumier, car pour moi, il était inconcevable de quitter mon pays pour m’installer avec un homme sans être mariée.
Nous avons donc fait le mariage coutumier. Ensuite, il a organisé le mariage civil en juillet avec ses amis et collègues là-bas. J’ai voyagé pour le mariage, puis je suis revenue en Côte d’Ivoire, où j’ai fini par démissionner pour le rejoindre définitivement. En neuf mois, nous étions mariés.
Mais avant cela, je lui avais dit de bien réfléchir à la question du mariage, car pour moi, si je me marie, ce n’est pas pour divorcer après. J’avais 24 ans, et j’étais à une étape où je voulais me poser sentimentalement. Je voulais rencontrer l’homme qui m’était destiné, et surtout, ne pas me tromper.
J’avais même fait des neuvaines pour demander à Dieu ce que je voulais chez mon mari et m’assurer qu’il correspondait à mes attentes. Je ne voulais pas qu’il prenne la place de quelqu’un d’autre. C’est pourquoi, à cette période, je lui posais beaucoup de questions sur la vie de famille, ses projets, nos compatibilités sur des sujets importants. Il n’était pas habitué à un tel questionnement.
Un jour, il m’a dit : “Je veux un bébé.” Je lui ai répondu : “Pas de mariage, pas de bébé.” Et voilà, 22 ans après, nous sommes toujours mariés », a-t-elle affirmé.
Le couple Jeanne et Stanislas Zézé est à la tête de plusieurs entreprises et constitue un véritable modèle à suivre dans leur pays.