CAN 2023/Jean-Louis Gasset fait des révélations : « J’ai dit à Idriss Diallo que s’il veut changer les choses, il doit… »

Jean-Louis Gasset Idriss Diallo CAN 2023

Crédit Photo : Sport Fm

Plus d’un an après la CAN 2023, l’ancien coach des Éléphants, Jean-Louis Gasset, est revenu sur la discussion qu’il a eue avec Idriss Diallo avant de rendre sa démission.

Pour l’histoire, le technicien français était à la tête de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire avant le début de la compétition. Mais suite à la mauvaise performance des joueurs lors des phases de groupe, il a rendu sa démission.

Jean-Louis Gasset a indiqué au président de la FIF, Idriss Diallo, qu’il compte rendre son tablier, afin de permettre à un autre sélectionneur de conduire l’équipe au sommet de la CAN 2023. Et c’est suite à cela que le coach Emerse Faé a fait son entrée en jeu.

Un an après le sacre de la Côte d’Ivoire à la CAN 2023, Jean-Louis Gasset est revenu sur les faits. Il s’est exprimé en ces termes :

« Je suis frustré de ne pas l’avoir vécu. Je l’ai vécu dans mon canapé, je voyais la liesse dans le pays. C’était tout ce que je voulais connaitre. Je voulais être sélectionneur.

Quand la Côte d’Ivoire m’a téléphoné, ils organisaient la CAN deux ans après, et j’ai passé deux ans où j’ai découvert les pépites du football ivoirien.

J’ai ensuite convaincu des grands joueurs de revenir. Comme me dit le président, j’ai été l’architecte. Et ça me va très bien. Mais au feeling, on gagne le match d’ouverture.

Il y a trois qualifiés par poule. On perd contre le Nigéria sur un pénalty litigieux. On a eu l’impression qu’on jouait notre vie contre la Guinée Équatoriale alors que même un match nul…

Mais c’est de ma faute. J’aurais dû dire qu’on y part tranquille… mais il fallait finir premier pour éviter telle ou telle équipe. Je me suis enflammé comme tous les gens. Et là, scénario catastrophe. J’ai eu une impression bizarre après le match, le pays s’effondre (4-0). Malgré la possibilité de qualification…

C’est le Maroc, en battant une équipe, qui nous qualifie. Ma réflexion est toute autre après le match quand je sens la colère. Je vais voir le président, en lui disant qu’il faut faire un contre-événement.

J’avais perdu des joueurs. D’ailleurs, je l’ai senti. Je m’étais enfermé à certains joueurs. Ils avaient une assurance avec moi, pour les joueurs que j’ai fait revenir, de jouer, alors que le métier et la vie sont faits de concurrence, de remise en cause.

J’ai senti que je me suis enfermé tout seul. Alors, j’ai dit au président que s’il voulait faire quelque chose, qu’il fallait qu’il accepte ma démission. Des fois dans la vie, vous avez une vision. Ce n’est pas toujours juste, mais c’était ma conviction« .