L’ancien patron du Crédit Suisse, Tidjane Thiam, nourrit de grandes ambitions dans sa nouvelle carrière de politicien en Côte d’Ivoire.
Désigné pour prendre la tête du principal parti d’opposition ivoirien, le PDCI, l’ancien banquier aspire à être élu président de la République après l’élection de 2025.
Portant tous les espoirs de son parti, Tidjane Thiam, successeur de Henri Konan Bédié, décédé en août 2023, après avoir dirigé la Côte Ivoire de 1993 à 1999, va ainsi déposer sa candidature pour le poste de chef d’Etat ivoirien.
Il est d’ailleurs pressenti pour être un sérieux candidat à la prochaine élection présidentielle, et mettre ses compétences professionnelles au service de son pays.
Les avis très francs de Jean-Louis Billon sur la candidature de Tidjane Thiam
Pour Jean-Louis Billon, homme politique ivoirien, Tidjane Thiam est loin d’être le candidat parfait pour le poste de président.
« Par décence, il ne devrait même pas être candidat. Je le dis en toute honnêteté. Quand le débat politique aura commencé, les lacunes seront trop importantes », a déclaré Jean-Louis Billon qui impute à l’ancien banquier, une faible connaissance de la scène politique ivoirienne.
Et de poursuivre : « Tidjane, pour qui j’ai du respect, est parti en 2000 et il revient en 2023. Quand il partait, il y avait 18 millions d’habitants. Il y en aura 30 millions dans quelques mois. Il n’a pas scolarisé d’enfants en Côte d’Ivoire, il ne peut pas parler d’éducation aux Ivoiriens.
Il ne s’est pas soigné en Côte d’Ivoire, il lui sera difficile de parler de santé en Côte d’Ivoire. Il n’est pas contribuable en Côte d’Ivoire, parler de fiscalité, ce sera difficile ».
Et à Jean-Louis Billon de conclure : « On ne gère pas un pays par procuration. Moi, on ne me raconte pas la Côte d’Ivoire, je la vis. Lui, il est obligé de s’entourer d’une bande de ropéros (des hommes de main ndlr) qui lui disent ce qu’il faut faire ».