Jean Diagou : « J’avoue que… », le fondateur du NSIA révèle comment il a créé le groupe

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Jean Kacou Diagou, le président et fondateur du groupe NSIA, a dévoilé comment ce grand groupe a été créé.

« Comment j’ai créé NSIA ?

Il n’y a pas grande chose à dire à part que je suis un Africain de famille modeste qui, en 1995, a osé faire le pari de l’entrepreneuriat alors que j’étais vice-président d’une société avec tous les avantages attachés à cette fonction.

Je dois avouer qu’à l’époque, il y avait très peu d’entrepreneurs africains sur le marché des assurances, surtout dans l’espace francophone.

Très peu d’Africains osaient, et puis, il faut dire également qu’à l’époque, les entreprises étatiques offraient de très bonnes conditions salariales aux nouveaux diplômés, ce qui fait que beaucoup d’Africains se sont retrouvés à travailler dans ces entreprises d’État.

Moi-même, et très peu de personnes le savent, j’ai travaillé pendant quelques mois au Centre ivoirien du commerce extérieur (CICE), mais malgré de très bonnes conditions salariales, j’étais à la recherche d’un environnement de travail pour plus de challenge, ce qui m’a amené à entrer en contact avec un haut fonctionnaire du marché des assurances ivoiriennes, Monsieur Victor Bobio.

Celui-ci a été pour moi un mentor.

Il m’a aidé à entrer à l’École nationale d’assurances de Paris puis, à la fin de mes études, à intégrer la filiale ivoirienne de l’UAP.

C’est cette petite entreprise à l’époque que nous avons développée pour qu’elle devienne l’une des plus grandes compagnies d’assurance d’Afrique francophone.

L’un de mes challenges lorsque j’ai commencé à travailler était que j’avais un directeur français qui avait du mal à accepter les Africains comme cadres, ce qui rendait l’environnement de travail difficile.

Je me suis accroché et, par la suite, avec d’autres dirigeants plus ouverts, j’ai pu, par la force de mon travail, gravir les échelons pour finir vice-président de cette entreprise.

Lorsque j’ai créé NSIA, mes deux principaux défis ont été de trouver des capitaux, mais surtout des hommes compétents qui croient en ce rêve d’une Afrique digne, qui se construit par la vision et le travail de ses propres fils.

J’ai été aussi vraiment chanceux d’avoir une épouse qui tenait la famille et éduquait nos enfants pendant que je travaillais d’arrache-pied pour monter cette entreprise, qui aujourd’hui fait la fierté de tous, et cela a été capital dans mon succès.

Il y a également ma foi en Dieu qui m’a aidé et qui a été pour moi un roc dans les moments les plus difficiles », a confié Jean Kacou Diagou.