« Je me fiche d’être taxé de dictateur », clame le président de ce pays

Je me fiche d'être taxé de dictateur clame le président de ce pays

Crédit photo : Britannica

Le président de ce pays se fiche d’être taxé de dictateur : « Je me fiche d’être taxé de dictateur. Je préfère être traité de dictateur que de voir des Salvadoriens se faire tuer dans les rues », a déclaré le président du Salvador au pouvoir depuis 2019.

En effet, le président Nayib Bukele a déclaré qu’il préférait être qualifié de « dictateur » plutôt que de permettre aux criminels de circuler librement, défiant ainsi ses détracteurs dans un discours marquant le premier anniversaire de sa réélection.

M. Bukele a notamment justifié de récentes arrestations de militants des droits humains au nom de la lutte anticorruption menée par son gouvernement, et nié qu’elles étaient le reflet de persécutions politiques.

« On dit que nous emprisonnons des défenseurs des droits humains, des dissidents, des opposants au régime (…) Comment pouvons-nous lutter contre la corruption si toute l’opposition bénéficie d’une impunité garantie ? », a notamment déclaré le chef de l’Etat, se gardant de nommer les personnes à qui il faisait référence.

Le président du Salvador se fiche d’être taxé de dictateur

« Nous restons concentrés sur les résultats », a-t-il encore déclaré. « Contrairement aux mensonges qu’ils propagent jour et nuit, nous avons obtenu plus de résultats que n’importe quel autre gouvernement dans toute notre histoire ».

La guerre menée par M. Bukele contre les gangs est largement reconnue pour avoir fait chuter le taux d’homicides au plus bas niveau depuis trente ans mais le dirigeant du pays latino-américain fait face à une vague de critiques depuis l’arrestation, le 18 mai, de Ruth Lopez, une avocate et militante reconnue.

Agée de 47 ans, cette dirigeante d’une ONG de défense des droits humains, critique de la politique sécuritaire du président salvadorien, est venue en aide aux familles de 252 migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador après leur expulsion des Etats-Unis.

Le président salvadorien est devenu un partenaire clé de son homologue américain Donald Trump dans sa politique de lutte contre l’immigration illégale.

Lorsque Ruth Lopez travaillait comme conseillère de l’ancien président du Tribunal suprême électoral, Eugenio Chicas, elle « a collaboré au détournement de fonds des caisses de l’Etat », a soutenu le parquet salvadorien en mai, peu après son arrestation.

Avec AFP

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