« Je crois que je suis le seul entraîneur africain aujourd’hui dans les cinq grands championnats »

"Je crois que je suis le seul entraîneur africain aujourd’hui dans les cinq grands championnats"

Credit Photo : Wikipedia

« Je crois que je suis le seul entraîneur africain aujourd’hui dans les cinq grands championnats ». Ce sont-là les mots forts de l’entraîneur du Stade Rennais Habib Beye qui regrette d’être l’un des rares, voire le seul coach africain à officier dans les principaux championnats européens.

Dans un entretien accordé à RFI à deux jours du coup d’envoi de la CAN, le Sénégalais de 48 ans souhaite donc montrer la voie aux jeunes.

Habib Beye veut faire bouger les lignes. Dans un milieu très aseptisé comme le football, l’entraîneur du Stade Rennais n’est pas du genre à manier la langue de bois. A 48 ans, celui qui a pris les commandes du Stade Rennais l’été dernier est capable d’aller contre les intérêts de son club pour défendre le football africain.

Ce fut par exemple le cas au début du mois de décembre. Habib Beye avait dénoncé « l’ingérence » de la Fifa lorsque l’instance internationale avait décidé de repousser d’une semaine la date limite de convocation des joueurs africains pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025 dont le coup d’envoi sera donné dimanche au Maroc (le Stade Rennais sera privé de trois joueurs durant la CAN).

« Je crois que je suis le seul entraîneur africain aujourd’hui dans les cinq grands championnats »

Pour le Sénégalais, le soutien de l’Afrique passe aussi par une meilleure représentativité des entraîneurs africains en Europe. « Je crois que je suis le seul entraîneur africain aujourd’hui dans les cinq grands championnats, en tout cas en première division, regrette-t-il dans un entretien à RFI. On a Omar Daf en Ligue 2 (Amiens). 

Mais sur la première division, ça m’encourage encore plus à montrer la voie et à essayer de faire en sorte que mon parcours puisse en inspirer d’autres et surtout représenter mon pays et mon continent, mais aussi la culture de ma maman, la France, celle de mon papa, le Sénégal. »

« Je veux inspirer les jeunes »

Conscient de sa responsabilité (« parce que je me suis donné les moyens de l’avoir »), Habib Beye ne veut pas que des vocations s’essoufflent pour de mauvaises raisons : « J’essaie d’être le meilleur possible parce que mon ambition personnelle n’a pas de limite. Je me suis formé en France, j’ai passé quatre ans pour obtenir mes diplômes alors que j’aurais pu aller en Angleterre et le faire peut-être en un an. Je suis allé en National ; j’ai connu des contextes difficiles, mais je n’ai jamais lâché. »

Et le coach des Rouge et Noir de poursuivre: « Je veux inspirer les jeunes, leur dire que rien n’est impossible, qu’il ne faut pas se fixer de limites et qu’on ne doit pas laisser les autres décider pour nous. C’est une ambition saine, fondée sur l’exigence et la persévérance. J’espère que mon exemple ouvrira la voie à d’autres entraîneurs issus du continent africain ou de la diversité. »

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