Le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) au pouvoir au Japon et le Parti de l’innovation (JIP) devraient former une coalition lundi, ouvrant la voie à ce que Sanae Takaichi devienne la première femme à gouverner le pays, ont rapporté dimanche les médias locaux.
La présidente du PLD, Sanae Takaichi, et son homologue du Parti de l’innovation du Japon (JIP), Hirofumi Yoshimura, devraient signer un accord de coalition lundi, a rapporté l’agence Kyodo News, citant des cadres des deux formations sous couvert de l’anonymat.
Le journal Yomiuri Shimbun a également déclaré que Mme Takaichi et M. Yoshimura « devraient signer un accord de coalition après des discussions lundi ».
Sanae Takaichi semblait en bonne voie pour remplacer le Premier ministre sortant Shigeru Ishiba, lorsqu’elle a pris la tête du PLD le 4 octobre.
Mais le retrait du parti centriste Komeito de la coalition gouvernementale, après 26 ans de soutien, a plongé le Japon dans une crise politique.
Le PLD a multiplié les discussions en vue de former une nouvelle alliance, ce qui a relancé ses chances lors du vote parlementaire prévu mardi.
Une alliance entre le PLD et le Parti de l’innovation placerait la coalition menée par Mme Takaichi à seulement deux sièges de la majorité nécessaire pour l’emporter.
Mais elle permettrait probablement à Sanae Takaichi de devenir Première ministre, car elle n’a besoin que d’un nombre de voix supérieur à celui de son adversaire lors d’un second tour à deux candidats.
Le vote se tient quelques jours avant la visite prévue de Donald Trump dans le pays.
Le président américain doit se rendre au Japon avant d’assister au sommet de la coopération économique Asie-Pacifique (APEC), a déclaré mercredi le secrétaire au Trésor Scott Bessent.
Les hauts responsables des deux partis ont convenu vendredi à Tokyo que le PLD s’efforcerait de mettre en oeuvre des propositions du JIP, parmi lesquelles celle de ramener à zéro le taux de la taxe à la consommation sur les denrées alimentaires, actuellement fixé à 10%, a rapporté Kyodo News.
Le PLD a également accepté la demande de M. Yoshimura de réduire le nombre de sièges au Parlement, « condition non négociable, selon lui, pour entrer dans la coalition.
Il ne devrait pas y avoir de poste ministériel confié à un membre du JIP si Mme Takaichi est investie comme cheffe du gouvernement, mais elle devrait toutefois en sélectionner un parmi ses conseillers spéciaux, a indiqué la chaîne TV Asahi.
Le Yomiuri Shimbun a précisé au contraire que M. Yoshimura s’interrogeait encore sur ce sujet.
Les responsables du PLD et du JIP n’ont pas pu être joints immédiatement pour commenter ces informations à l’AFP.