« Jair Bolsonaro doit être jugé pour une tentative de coup d’État présumée »

Jair Bolsonaro

Crédit Photo : Le Progrès / Photo Sipa

L’ancien président du Brésil, Jair Bolsonaro, sera jugé pour avoir prétendument orchestré un coup d’État pour prendre le pouvoir par un coup d’État militaire, après que la Cour suprême du pays a décidé qu’il devrait faire l’objet de poursuites pénales.

L’homme politique d’extrême droite, qui a gouverné le Brésil de 2019 à la fin de 2022, risque ainsi une peine d’emprisonnement de plus de 40 ans.

La Cour suprême a décidé que 7 autres proches alliés de l’ex-président devraient également être jugés pour des crimes tels que la participation à une organisation criminelle armée, le coup d’État et la tentative violente d’abolir la démocratie brésilienne.

Il s’agit de : Les anciens ministres de la Défense de Bolsonaro, le général Walter Braga Netto et le général Paulo Sérgio Nogueira de Oliveira ; son ancien commandant de la marine, l’amiral Almir Garnier Santos ; son ancien ministre de la Sécurité, Anderson Torres ; son ancien chef espion Alexandre Ramagem ; son ancien ministre de la Sécurité institutionnelle, le général Augusto Heleno ; et son ancien assistant, le lieutenant-colonel Mauro Cid, qui, s’il est reconnu coupable, recevra une peine plus légère après avoir conclu un accord de plaidoyer avec les procureurs.

Ces hommes sont accusés d’avoir formé un complot visant à maintenir l’ancien président au pouvoir après qu’il eut perdu de justesse l’élection présidentielle de 2022 face à son rival de gauche, Luiz Inácio Lula da Silva.

Jair Bolsonaro reconnu coupable par la Cour suprême

Le mercredi 26 mars 2025, 5 juges de la Cour suprême ont décidé à l’unanimité qu’il y avait suffisamment de preuves pour que tous ces hommes soient poursuivis et les ont officiellement déclarés accusés.

Les accusations portent sur un prétendu plan visant à organiser un coup d’État pro-Bolsonaro dans les mois qui ont suivi l’élection d’octobre 2022 et les émeutes d’extrême droite qui ont éclaté à Brasília le 8 janvier 2023, une semaine après l’investiture de Lula.

« C’était une tentative de coup d’Etat »

Ces attaques auraient été incitées dans le cadre d’une ultime tentative de ramener Jair Bolsonaro à la présidence, contre la volonté de l’opinion publique, en créant des troubles qui justifieraient une intervention militaire.

C’était une véritable bataille rangée… C’était une tentative de coup d’État extraordinairement violente”, a déclaré Alexandre de Moraes, juge de la Cour suprême, en montrant des images vidéo de hooligans bolonaristes vandalisant la Cour suprême et attaquant la police dans la capitale.

Ces images ne laissent aucun doute quant à la matérialité et à la gravité des crimes commis”, a ajouté M. Moraes.

Dans les semaines et les mois qui ont précédé le déchaînement de l’extrême droite à Brasilia, la police affirme qu’une intrigue secondaire, connue sous le nom de code « Dague verte et jaune« , prévoyait de provoquer un chaos social et politique en assassinant Lula avec du poison et en abattant le juge de la Cour suprême, M. Moraes.

Le procureur général du Brésil, Paulo Gonet, a déclaré à la Cour que les enquêteurs de la police avaient découvert une opération terrifiante visant à réaliser le coup d’État, qui comprenait même l’assassinat du président et du vice-président élu, ainsi que celui d’un ministre de la Cour suprême.

L’un des projets d’assassinat prévoyait l’utilisation d’explosifs, de munitions militaires et de poison (…) et les opérateurs n’ont pas donné suite à ce qui avait été convenu parce qu’ils n’ont pas réussi à avoir le commandant de l’armée”, a ajouté M. Gonet, exhortant les juges à juger M. Bolsonaro et ses complices présumés.

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