Issoufou Mahamadou, l’ancien président du Niger s’est de nouveau prononcé sur la crise sociopolitique que traverse actuellement son pays.
Dans un message posté ce samedi 23 septembre sur les réseaux sociaux, il s’est dit toujours préoccupé par la grave crise que connaît le Niger.
L’ancien président a réaffirmé sa position pour une sortie de crise dans le pays. « Seule une solution négociée ouvrira la voie au retour rapide à un ordre démocratique stable », a-t-il écrit.
Il poursuit en déconseillant toute forme d’intervention militaire venant de l’extérieur. « Une intervention militaire extérieure, dont les conséquences humaines et matérielles sont incalculables, y sera une source d’instabilité durable.
Du reste, une telle intervention n’a, nulle part, jamais été facteur de progrès pour aucun peuple », a-t-il souligné.
Il finit ses propos en demandant explicitement à la CEDEAO de revoir sa position sur l’intervention militaire au Niger.
« Plus qu’une erreur, y recourir serait une faute. Je suis sûr que les chefs d’Etat de la CEDEAO puiseront dans leur immense sagesse pour ne pas commettre une telle faute », a-t-il conclu.
Le Niger est au cœur de l’actualité depuis quelques semaines. Des militaires réunis au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ont renversé le pouvoir du président Bazoum. Ce dernier avait remplacé Issoufou Mahamadou à la tête du Niger en 2021.
https://twitter.com/IssoufouMhm/status/1705537807496667242
L’avis de l’ancien président du Niger comptera-t-il pour la CEDEAO ?
Après sa destitution, de nombreux pays ont critiqué le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Ils ont appelé à une restitution du pouvoir au président Bazoum.
La CEDEAO qui a vu ce énième coup d’État en Afrique de l’Ouest comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase, a vivement réagi.
Pour la première fois, elle a considéré l’option militaire comme une solution pour rétablir le régime de Bazoum. Cette initiative n’a pas reçu l’aval de tous les pays membres. Certains dirigeants se sont également prononcés en demandant à la CEDEAO de se cantonner au dialogue pour une sortie de crise pacifique.
Cette intervention de l’ancien président du Niger rejoint l’avis de tous ces dirigeants. Pèsera-t-elle dans la balance pour faire changer d’avis l’institution sous-régionale ? La suite des évènements nous le dira.