Le lundi 13 mai 2024, les États-Unis ont indiqué être « préoccupés » et ont lancé un appel à l’État d’Israël, leur allié, à enquêter après un reportage de CNN sur les conditions dégradantes auxquelles seraient soumis certains prisonniers palestiniens en pleine guerre à Gaza.
Sur la base d’informations fournies par des lanceurs d’alerte israéliens, la chaîne d’information américaine a diffusé un reportage choc la semaine dernière au sujet de la base de Sde Teiman, dans le désert du Néguev, dans le sud d’Israël.
« Nous sommes préoccupés par (ces accusations) et nous nous penchons dessus ainsi que sur d’autres accusations d’abus à l’encontre de Palestiniens en détention« , a déclaré à la presse le porte-parole du département d’État Vedant Patel.
Les États-Unis ont fait savoir aux Israéliens qu’ils avaient « l’obligation d’enquêter de manière approfondie sur les accusations de violations du droit humanitaire international« , a-t-il souligné.
« Nous avons toujours été clairs et constants avec tous les pays, y compris Israël, sur le fait qu’ils doivent traiter tous les détenus de manière humaine, avec dignité et conformément au droit international« , a assuré Vedant Patel.
Selon CNN, le centre de détention compte environ 70 prisonniers soumis à des conditions extrêmes, ainsi qu’un hôpital de campagne où certains détenus blessés étaient attachés à des lits portant des couches et nourris à la paille.
L’un des lanceurs d’alerte, qui a partagé des photographies, a parlé de prisonniers aux yeux bandés à qui l’on ordonnait de s’asseoir droit et de ne pas parler, les gardes leur criant « taisez-vous » en arabe.
Dans l’hôpital de campagne, les médecins ont amputé les membres de prisonniers blessés alors tenus par les menottes, selon CNN.
Les prisonniers ont été torturés moins pour recueillir des renseignements que « par vengeance » pour l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, d’après l’un des lanceurs d’alerte.
L’armée israélienne a assuré examiner ces accusations. Les enquêtes israéliennes sur des violations des droits humains, rapportées par les médias ou les ONG, aboutissent rarement à des conséquences importantes pour les forces armées ou de sécurité.
Vendredi, un rapport du département d’État américain avait conclu qu’il était « raisonnable d’estimer » qu’Israël a utilisé des armes fournies par les États-Unis d’une manière incompatible avec le droit humanitaire international, sans que ce constat n’aboutisse à une suspension de l’envoi de matériel militaire.
Avec AFP.
Retrouvez l’essentiel de l’actualité sur notre compte Tiktok.