Dans le monde de l’haltérophilie, le nom d’un Burkinabè résonne avec une puissance inégalée : Iron Biby. Cheick Ahmed Al-Hassan Sanou, de son vrai nom, vient en effet d’inscrire une nouvelle page glorieuse dans l’histoire du sport burkinabè et africain.
Le 7 septembre 2024, à Birmingham, en Angleterre, ce colosse a soulevé l’impressionnante charge de 231 kg lors du World Log Lift, pulvérisant son propre record mondial et confirmant, pour la sixième fois consécutive, son statut d’homme le plus fort au monde.
L’exploit d’Iron Biby transcende les frontières du sport. Pour la première fois, la télévision nationale du Burkina Faso a diffusé l’événement en direct, transformant ce moment en une célébration nationale.
La presse burkinabè, exaltée, ne tarit pas d’éloges, qualifiant le champion d’« indéboulonnable » et d’« indiscutable ».
De Cheick Ahmed Al-Hassan Sanou à Iron Biby
Le parcours d’Iron Biby est aussi atypique qu’inspirant. Né en 1992 à Bobo-Dioulasso, il découvre sa passion pour la force à l’université de Moncton, au Canada, où il jongle entre ses études en administration des affaires et un travail nocturne de vigile.
C’est en 2013, à 21 ans, qu’il remporte sa première compétition de dynamophilie, marquant le début d’une ascension fulgurante.
Depuis, les records s’enchaînent. En 2018, il devient le premier Burkinabè à figurer dans le Guinness Book des records. En 2021, il établit un premier record mondial au log-lift avec 229 kg, détrônant le légendaire Žydrūnas Savickas. En 2023, il porte ce record à 230 kg, avant de le repousser encore cette année.
L’impact d’Iron Biby dépasse largement le cadre sportif. Il incarne une fierté nationale et continentale, prouvant que l’Afrique peut briller au plus haut niveau dans des disciplines longtemps dominées par les athlètes occidentaux.
Son parcours inspire toute une génération de jeunes africains, leur montrant qu’avec de la détermination et du travail, il est possible de surmonter tous les obstacles.
Aujourd’hui, Iron Biby n’est pas seulement un athlète d’exception. Il est devenu un symbole, un ambassadeur de son pays et de son continent.
Ses exploits rappellent que dans le sport, comme dans la vie, les limites sont faites pour être repoussées, quel que soit son origine ou son parcours.