En Afrique, les investissements étrangers venus d’autres régions du monde peuvent accélérer des dynamiques locales en soutenant la construction d’usines, le développement d’infrastructures modernes ou l’installation de services innovants.
Pour les États qui parviennent à capter ces ressources, il s’agit d’une opportunité d’élargir leur base productive, de diversifier leurs sources de revenus, et de monter en compétence dans des secteurs à fort potentiel.
L’Égypte en pôle position, portée par un projet XXL
Le dernier World Investment Report 2025, publié par ONU Commerce et Développement ce 19 juin, confirme l’attractivité croissante de l’Afrique sur la scène des investissements mondiaux.
Un pays se distingue très nettement : l’Égypte, qui domine le classement des États africains ayant accueilli le plus d’investissements étrangers en 2024.
Cette performance est en grande partie liée à un méga-projet d’aménagement de la côte méditerranéenne, qui prévoit de transformer la région de Ras El-Hekma en une zone d’envergure.
Une initiative qui a su séduire des partenaires internationaux par son ambition, sa localisation stratégique et les perspectives économiques qu’elle ouvre.
L’Égypte est suivie par l’Éthiopie, dont la politique de promotion de l’industrie légère, appuyée par des zones économiques spéciales et des accords logistiques, a porté ses fruits.
Malgré un environnement parfois fragile, le pays se positionne comme une nouvelle plateforme industrielle sur le continent.
La Côte d’Ivoire complète le trio de tête, forte d’une économie en croissance rapide et de réformes qui ont amélioré sa compétitivité. Elle devance le Mozambique qui mise sur l’exploitation de ressources énergétiques sous-marines, et l’Ouganda, dont les progrès dans les secteurs technologique et énergétique ne passent plus inaperçus.
Des écarts persistants et des enjeux communs
Ce panorama montre que la compétition pour attirer les investissements est bien installée entre les pays africains, mais aussi que certains territoires disposent d’un coup d’avance grâce à des projets audacieux ou une vision économique claire.
Pour les autres, le défi reste entier : créer les conditions d’une stabilité durable, améliorer la gouvernance, simplifier les démarches administratives et renforcer les infrastructures.
Le rapport de l’ONU souligne ainsi une réalité ambivalente : l’Afrique progresse dans sa capacité à attirer les investisseurs, mais cette progression reste très concentrée.
À mesure que les économies les mieux classées consolident leur position, les autres devront redoubler d’efforts pour éviter d’être laissées en marge des flux de capitaux.
L’enjeu, désormais, n’est pas seulement d’attirer les investissements, mais de les inscrire dans une dynamique de transformation profonde, durable et inclusive.
investissements étrangers : top 5 des pays africains bénéficiaires
- Égypte– 46,57 milliards de dollars
- Éthiopie– 3,98 milliards de dollars
- Côte d’Ivoire– 3,80 milliards de dollars
- Mozambique– 3,55 milliards de dollars
- Ouganda– 3,30 milliards de dollars