Des mois après l’intervention militaire avortée de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Niger, le chef de l’armée nigériane fait des confessions.
C’est à la faveur d’une interview accordée au média Al Jazeera, que Christophe Moussa, chef de l’armée nigériane a brisé le silence sur l’intervention militaire qui devrait avoir lieu au Niger suite au coup d’État ayant renversé Mohamed Bazoum.
Selon le patron de l’armée nigériane, il y avait des personnes qui étaient pour le conflit au Niger et mettaient d’ailleurs la pression. Il n’a cependant pas cité de nom.
À en croire Christophe Moussa, la CEDEAO aurait fait de son mieux pour échanger avec les nouveaux hommes forts de Niamey afin de trouver une issue diplomatique à la crise.
« Nous pensons que nous sommes tous Africains. Nous ne devrions jamais permettre à l’Afrique de se transformer en une région de guerre par procuration. Nous ne pouvons pas nous le permettre.
Le Nigérian n’a rien contre le Niger, le Cameroun ou le Burkina Faso. Nous ne voulons pas que notre région devienne une zone de guerre par procuration, car cela ne servirait à rien.
Les deux pays doivent rester amis, car l’ennemi auquel nous avons affaire est prêt à tuer n’importe qui. Il ne peut pas le faire seul et nous ne pouvons pas le faire seul. Ensemble, nous pouvons affronter les djihadistes. » a-t-il déclaré lors de son interview.
Il a également abordé le retrait du Niger, du Mali et du Burkina Faso de la CEDEAO.
Le patron de l’armée estime que cette décision pourrait avoir des impacts négatifs sur le peuple.
De son point de vue, il serait préférable et bénéfique de lutter ensemble contre l’ennemi commun : le terroriste.
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