Le réseau social Instagram est mauvais pour la santé. Des documents internes révèlent son impact négatif sur la santé des adolescents.
Les documents d’Instagram font partie d’un ensemble de communications internes de Facebook, examinées par le Wall Street Journal, qui montrent que Facebook n’a pas abordé ces questions et les minimise même auprès du public.
Selon des documents internes de Facebook obtenus par le Wall Street Journal, les chercheurs de la firme ont constaté à plusieurs reprises qu’Instagram est toxique pour un grand pourcentage d’entre eux, en particulier les adolescentes.
Lors de cinq présentations sur 18 mois, les chercheurs ont constaté que certains des problèmes étaient spécifiques à Instagram, et non aux médias sociaux en général, selon le Wall Street Journal.
Une diapositive d’une présentation de 2019 publiée sur le tableau de messages internes de Facebook et consultée par le « Wall Street Journal » déclare que « Nous aggravons les problèmes d’image corporelle d’une adolescente sur trois ».
Parmi les adolescents qui ont déclaré avoir pensé à mettre fin à leurs jours, 13 % des utilisateurs britanniques et 6 % des utilisateurs américains ont attribué ce désir à Instagram, a montré la présentation.
La recherche de Facebook indique que « la comparaison sociale est pire sur Instagram », faisant référence à la tendance des utilisateurs à se comparer aux autres personnes qui publient sur le site.
Le directeur d’Instagram, Adam Mosseri a pour sa part déclaré que les recherches suggèrent que les effets de l’application sur la santé mentale des adolescents sont « assez faibles ».
Pour Facebook, qui a payé 1 milliard de dollars pour Instagram en 2012, l’expansion de sa clientèle de jeunes utilisateurs a été cruciale ces dernières années, car de moins en moins de jeunes utilisateurs se tournent vers Facebook selon les documents vus par le Wall Street Journal.
Comment ont été menées les recherches ?
Ce sont des groupes de discussion, des études de journaux intimes et des enquêtes menées auprès de dizaines de milliers de personnes qui ont servi de base à la réflexion sur l’impact d’Instagram
Zuckerberg était au courant de ces résultats depuis 2020
Les conclusions de Facebook ont été examinées par les dirigeants de l’entreprise et mentionnées à Zuckerberg en 2020, toujours selon les documents vus par le Wall Street Journal.
De plus, Facebook s’est contenté d’envoyer une lettre de six pages qui ne comprenait pas les recherches de l’entreprise à plusieurs sénateurs qui avaient demandé, en août dernier, à Facebook de leur envoyer ses conclusions internes sur l’impact d’Instagram sur la santé mentale des jeunes.