L’Égypte se tourne vers la France pour développer ses infrastructures. Le ministre égyptien des Affaires étrangères et de l’Immigration, Dr Badr Abdel Ati, a rencontré son homologue français, Jean-Noël Barrot, le 13 février 2025 à Paris.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre l’Égypte et la France, avec un accent particulier sur la coopération économique et les grands projets d’infrastructures.
Un partenariat avec la France pour les infrastructures
Lors de cet échange, le ministre Abdel Ati a mis en avant les efforts déployés par l’Égypte pour attirer les investissements étrangers et moderniser ses infrastructures.
Il a notamment souligné les projets en cours dans les domaines de la logistique, des routes, des tunnels, des ports, des télécommunications et de l’énergie.
Dans cette optique, l’Égypte cherche à intensifier sa collaboration avec la France, un partenaire clé dans le développement de ces secteurs.
Des enjeux régionaux au cœur des discussions
Outre la coopération économique, la rencontre a été l’occasion d’aborder plusieurs dossiers régionaux majeurs. Le ministre Abdel Ati a insisté sur le rôle de l’Égypte dans la stabilisation de l’accord de cessez-le-feu à Gaza.
En outre, il a expliqué la nécessité d’entamer rapidement la reconstruction de la bande de Gaza, tout en réaffirmant l’engagement du Caire en faveur d’un État palestinien indépendant.
Par ailleurs, les discussions ont porté sur la Syrie. L’Égypte soutient un règlement politique inclusif garantissant l’unité du pays, ainsi que sur la situation sécuritaire en Afrique.
Ensuite, le ministre égyptien a réitéré son engagement à promouvoir la stabilité dans la région du Sahel, la Corne de l’Afrique et la Somalie. Il a insisté sur la nécessité de lutter contre le terrorisme tout en respectant la souveraineté des États concernés.
La question du Nil en toile de fond
Enfin, le ministre Abdel Ati a évoqué la sécurité de l’eau et la nécessité de parvenir à un accord juridique contraignant sur la gestion du Grand Barrage de la Renaissance.
Il a souligné l’importance de préserver les droits de l’Égypte et du Soudan en aval, tout en cherchant une solution qui bénéficie à toutes les parties impliquées.
Cette rencontre marque une étape clé dans le renforcement du partenariat entre l’Égypte et la France, tant sur le plan économique que diplomatique, face aux défis régionaux et internationaux.