Google et Facebook aident la police à lutter contre les avortements clandestins.
Cette information a été rendue publique par le média Insider qui a révélé que les deux plateformes partagent les données personnelles de leurs utilisateurs et utilisatrices pour la police aux États-Unis contre le droit des femmes à l’avortement.
En clair, les forces de l’ordre utilisent Google et Facebook pour instruire leur dossier et poursuivre les femmes qui cherchent à interrompre leurs grossesses.
Une nouvelle qui n’a pas plu aux utilisateurs de ces deux plateformes.
En 2022, la Cour suprême des États-Unis a porté un coup fatal au droit à l’avortement des femmes.
Plusieurs États américains en ont profité pour interdire le droit à l’interruption volontaire de grossesse.
Le média prend en exemple le cas d’une affaire dans laquelle Meta, société mère de Facebook, a fourni une pièce à conviction clé aux autorités : l’historique de conversation sur Facebook Messenger durant laquelle une mère et sa fille discutaient comment interrompre la grossesse de la fille.
Aux États-Unis, rien d’illégal évidemment pour Meta qui ne fait que se plier à la juridiction du pays où la firme exerce. C’est ce qu’explique un représentant de la firme au média américain.
Nous nous conformons aux demandes gouvernementales d’informations sur les utilisateurs uniquement lorsque nous croyons de bonne foi que la loi nous y oblige.
En outre, nous évaluons si une demande est conforme aux normes internationalement reconnues en matière de droits de l’homme, notamment concernant le respect de la légalité, de la vie privée, de la liberté d’expression et de l’État de droit.
Lorsque nous nous conformons à une demande, nous ne produisons que les informations étroitement adaptées à cette demande.
Si nous estimons qu’une demande semble insuffisante ou trop large, nous la repoussons et nous nous battons devant les tribunaux, si nécessaire. Nous ne fournissons pas aux gouvernements des « portes dérobées » pour accéder aux informations des personnes.