Le gouvernement gabonais a décidé de ne plus envoyer ses bacheliers à l’étranger. Le pays privilégiera désormais l’accueil de ses bacheliers dans les établissements nationaux.
Cette décision marque une rupture avec la pratique antérieure et témoigne d’une volonté de renforcer le système éducatif local.
Pour la rentrée académique 2024-2025, le Gabon prévoit d’accueillir la totalité de ses 22 308 nouveaux bacheliers sur son territoire.
Le ministre a présenté un plan d’orientation ambitieux : 16 215 étudiants, soit 72,70% des effectifs, seront dirigés vers les établissements publics, tandis que les 6 000 restants intégreront les meilleures institutions privées du pays.
Cette nouvelle approche s’appuie sur un renforcement des capacités d’accueil nationales. Le secteur public s’est enrichi de quatre nouveaux établissements, augmentant ainsi sa capacité d’absorption.
Cette expansion permettra d’offrir de meilleures conditions d’apprentissage aux étudiants.
Cependant, le défi reste de taille. Le Pr Ndoume Essingone reconnaît que 30% des nouveaux bacheliers pourraient avoir des difficultés à trouver une place dans le public.
Pour pallier cette situation, le gouvernement mise sur une collaboration étroite avec le secteur privé.
Une sélection rigoureuse des établissements privés partenaires est en cours, menée conjointement par la direction générale de l’Enseignement supérieur et l’Agence nationale des bourses et stages (ANBG).
L’objectif à long terme est ambitieux : le ministre vise à ce que les établissements publics puissent, à terme, accueillir l’intégralité des bacheliers gabonais.
Cette vision s’inscrit dans une stratégie plus large visant à faire du Gabon une destination universitaire attractive pour les étudiants africains.