Au Kenya, le gouvernement hausse le ton après le violent incendie qui a ravagé jeudi soir un quartier densément peuplé de Nairobi.
Dans un message posté sur Twitter devenu X, ce vendredi 2 février, le vice-président Rigathi Gachagua a assuré que les responsables de cette « catastrophe » allaient « répondre de leurs actes ».
Le sinistre provoqué par l’explosion d’un camion transportant du gaz a fait trois morts et 280 blessés.
Alors que les opérations de secours se poursuivent, les autorités sont pointées du doigt pour leur passivité face aux risques connus de tous.
Car le lieu du drame, situé dans le township d’Embakasi, accueillait un important stockage sauvage de bonbonnes de gaz et d’essence.
« Cette explosion s’est produite sur un site illégal de remplissage et de stockage de GPL, au cœur d’une zone résidentielle », dénonce l’Institut pétrolier d’Afrique de l’Est (PIEA) dans un communiqué.
Pire, le propriétaire des lieux avait déjà été condamné en 2020 pour ses agissements et une nouvelle plainte était en cours.
Mais faute de respecter les règles minimales de sécurité, il a pu poursuivre impunément ses activités, au nez et à la barbe des autorités locales.
Ces dernières qui refusaient pourtant depuis un an d’accorder les autorisations nécessaires à la régularisation du site.
Alors que la colère gronde au sein de la population, le gouvernement sort enfin de son silence pour promettre des sanctions exemplaires.
Reste à connaître l’identité et le profil des « coupables » qui seront traduits en justice : simples lampistes ou hauts responsables négligents ?
Quoi qu’il en soit, cet incendie constitue un électrochoc pour les dirigeants du Kenya. Il met en lumière les immenses défis logistiques et sécuritaires posés par l’expansion urbaine anarchique.
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