Longtemps considéré comme le refuge des véhicules d’occasion européens en fin de vie, le continent africain, observe désormais une tendance marquée vers l’importation de voitures plus récentes.
Il faut dire que l’importation de véhicules en Afrique a connu une évolution spectaculaire ces dernières années, particulièrement stimulée par la croissance économique de certains pays et l’émergence d’une classe moyenne urbaine.
Face aux difficultés persistantes du marché automobile local, l’Algérie a entrepris une réorientation majeure de sa politique d’importation.
L’autorisation d’importer des véhicules de moins de trois ans, effective depuis février 2023, a catalysé une transformation profonde du paysage automobile national.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les importations ont bondi de 150% sur les neuf premiers mois de 2024, comparé à l’année précédente.
Cette augmentation substantielle témoigne de l’engouement des consommateurs algériens pour cette alternative, qui leur permet d’accéder à des véhicules récents à des prix plus abordables, notamment grâce aux importations en provenance de Chine.
La progression des importations a atteint des sommets impressionnants, passant de 9970 véhicules en 2023 à 26 562 unités pour le seul premier semestre 2024.
Toutefois, cette croissance explosive a nécessité des ajustements réglementaires. Le ministère de l’Intérieur a dû intervenir en octobre 2024 pour suspendre temporairement la délivrance des cartes grises, une mesure qui a considérablement ralenti le rythme des importations.
La nouvelle loi de finances 2025 introduit également des restrictions importantes, notamment l’incessibilité des véhicules importés pendant trois ans après leur dédouanement, sauf paiement des avantages fiscaux accordés.