Pour les étrangers rêvant d’immigrer afin de s’installer en Europe, les règles du jeu viennent de se corser.
Le gouvernement finlandais a présenté un projet visant à allonger les délais de résidence requis pour obtenir la nationalité finnoise.
Exit le sésame de la citoyenneté après 5 ans de présence sur le territoire. Désormais, les candidats devront patienter 8 longues années avant de pouvoir prétendre au précieux passeport bleu à croix nordique.
Un tour de vis symbolique, mais lourd de conséquences pour de nombreux immigrés.
« Seul le temps passé en Finlande sous permis de résidence sera pris en compte pour ce délai de résidence obligatoire », a d’ores et déjà prévenu le ministère de l’Intérieur.
Une décision qui vise à renforcer « les meilleures pratiques » en matière d’accès à la citoyenneté, selon Mari Rantanen, la ministre en Charge du dossier.
Ce durcissement pourrait concerner près de 10 000 personnes par an, d’après les estimations officielles.
Outre les résidents étrangers « classiques », les conjoints et enfants de Finlandais ne seront pas épargnés puisque leur délai de résidence préalable passera également de 4 à 5 ans.
Seuls les citoyens nordiques et les couples d’employés en poste dans les ambassades finlandaises à l’étranger conserveront un régime préférentiel, avec un délai de résidence réduit à 2 ans.
Mais la Finlande ne compte pas s’arrêter là. Le gouvernement souhaite aussi restreindre les possibilités de changement de permis de séjour pour les demandeurs d’asile, qui ne pourront plus basculer vers un titre pour études ou emploi.
Un nouveau tour de vis migratoire qui marque la volonté d’Helsinki de regagner la main sur sa politique d’immigration, jugée trop laxiste par certains.
Un signal fort envoyé aux milliers de nouveaux arrivants qui souhaitent immigrer chaque année dans ce pays d’Europe.
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