La recherche de meilleures opportunités et le désir d’une vie meilleure coûtent cher quand le moyen choisi passe par l’immigration clandestine. Une dure leçon à apprendre.
Vers fin novembre 2024 dernier, deux bateaux ont fait naufrage au large de Madagascar. On déplorait une lourde perte en vies humaines. 25 personnes ont trouvé la mort suite à ce tragique accident.
Le ministre Ahmed Moalim Fiqi des Affaires étrangères de la Somalie avait indiqué tout faire pour ramener les survivants du naufrage : « Nous travaillons sans relâche pour que les survivants soient ramenés chez eux en toute sécurité et reçoivent les soins nécessaires ».
Le dimanche 8 décembre 2024, un mois après le drame, les rescapés du naufrage rentrent chez eux retrouver enfin leurs familles. À l’aéroport de Mogadiscio, certains témoignent.
Haboon Deega raconte : « Je présente mes condoléances à ceux qui ont péri dans cet accident, y compris ma sœur Hanan. Je suis heureuse que mon frère Ahmed soit revenu sain et sauf. Louange à Dieu. »
Les images des retrouvailles entre les rescapés et leurs familles étaient remplies d’émotions. Les événements traumatisants laissent des séquelles. Le jeune Ahmed Hussein Mahadalle raconte son calvaire : « Nous étions 75 au total, et 28 personnes sont décédées. Parmi les morts, se trouvait ma cousine. Nous sommes 47, moi compris, à avoir survécu. »
Le bilan diffère entre survivants et les autorités. Selon les sources officielles, 25 migrants ont perdu la vie en voulant atteindre Mayotte. Cet incident n’est pas isolé. Des milliers de personnes perdent la vie en mer chaque année à la recherche du mieux-vivre.
Les rescapés jurent ne plus tenter l’aventure. La conseillère présidentielle somalienne pour les réfugiés, Maryan Yasin, était aux côtés des survivants. Elle indique que « Les rescapés et elle sont heureux de revenir dans leurs pays ».
Elle poursuit en relatant la décision prise par ses compatriotes : « Ils m’ont assuré qu’ils ne prendraient plus jamais ce genre de risque. »
La conseillère réaffirme la volonté des responsables somaliens de fournir un cadre adéquat pour la population : « Le gouvernement somalien s’engage à trouver une solution, et cette solution sera un effort collectif ». Néanmoins, la tâche ne sera pas facile.