« Certains veulent partir, d’autres l’ont déjà fait« : à Springfield dans l’Ohio, des migrants ayant fui les gangs à Haïti ont désormais peur d’être victimes de violences racistes.
La faute à Donald Trump qui a repris l’accusation mensongère selon laquelle ils mangeraient des animaux de compagnie.
Dans cette petite ville majoritairement blanche du nord-est des Etats-Unis, plusieurs écoles et la mairie ont été évacuées cette semaine après des alertes à la bombe et les menaces se multiplient contre la communauté haïtienne.
Romane Pierre, gérant d’un restaurant haïtien, a fermé plus tôt que d’habitude le 12 septembre 2024, inquiet pour ses employés rentrant à pied tard le soir.
Selon lui, plusieurs migrants d’origine haïtienne ont déjà quitté la ville et d’autres y songent.
Ces derniers jours, les républicains, Donald Trump en tête, se sont emparés d’allégations mensongères faisant état d’une « invasion » de migrants à Springfield, attaquant les chiens et les chats de riverains pour les manger.
La police locale a démenti cette thèse, ainsi que de nombreux médias de vérification d’information dont l’AFP.
« Ils mangent des chiens, des chats. Ils mangent des animaux de compagnie« , a pourtant assené l’ancien président lors du débat qui l’a opposé à la démocrate Kamala Harris, portant la tension à son comble.
« C’est une triste réalité, qui provoque la panique« , a déclaré à l’AFP le directeur d’un foyer haïtien de la ville qui a fait l’objet de menaces, sur lesquelles enquête la police fédérale.
Viles Dorsainvil évoque des insultes et des appels à « dégager« , qui ont pour origine un « agenda politique » consistant à agiter l’épouvantail de l’immigration illégale.
Avec AFP