Au Nigéria, la justice a condamné, fin juillet, cinq individus pour diverses escroqueries dont 2 pour arnaque à l’emploi.
Les juges H. H. Kereng et Abdulhamid Yakubu de la Haute Cour de l’État ont prononcé les sentences à l’encontre d’IM, DM, EE, NM et SM, reconnus coupables de tricherie, d’usurpation d’identité et d’escroquerie.
Ces affaires, portées devant les tribunaux par la Direction zonale de Gombe de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), ont été jugées entre le 29 et le 30 juillet 2025.
Arnaque à l’emploi, vol et tricherie
Selon l’accusation, NM et SM avaient, en 2022, soutiré 2,62 millions de nairas à un certain Umar Adamu Musa. Ils lui ont fait croire qu’ils pouvaient lui obtenir un emploi au sein du service d’immigration nigérian pour ses frères.
De son côté, EE avait, en juillet 2024, escroqué 300 000 nairas à une femme, Blessing Johnson. L’argent devait servir à une tierce personne. Mais EE a détourné la somme à son profit.
IM et DM ont, pour leur part, été poursuivis pour tricherie et usurpation d’identité dans des affaires distinctes.
Des peines avec option d’amende
Les cinq accusés ont plaidé coupables, ce qui a conduit le ministère public à demander des peines exemplaires, tandis que la défense a sollicité la clémence du tribunal.
Le juge Kereng a condamné IM et DM à six mois de prison ou à une amende de 50 000 nairas chacun.
EE a écopé d’une peine de douze mois, avec une option d’amende de 30 000 nairas.
Quant à NM et SM, ils ont été condamnés à deux ans de prison ou à une amende de 100 000 nairas chacun.
Les tribunaux ont également ordonné la restitution de la somme totale de 2,92 millions de nairas aux victimes et la confiscation des téléphones utilisés pour commettre les délits, au profit du gouvernement fédéral.
Ces condamnations illustrent l’ampleur du phénomène de l’escroquerie numérique et des arnaques à la promesse d’emploi, qui continuent de sévir dans le nord-est du Nigeria.
L’EFCC, en première ligne dans la lutte contre la criminalité économique, intensifie ses opérations dans les zones sensibles, où la cyberfraude est devenue un véritable fléau social.