L’amitié entre la France et l’Égypte, un pays d’Afrique du Nord date de plus de 200 ans. En effet, cela fait près de 2 siècles que l’Obélisque de Louxor, offert par l’Égypte à la France en 1829, trône fièrement au centre de la place de la Concorde.
Ce 6 mai 2025, la ministre française de la Culture, Rachida Dati, a publié un message sur son compte X pour saluer ce monument comme « l’un des plus vieux de Paris ».
Elle a rappelé qu’il s’agissait d’un cadeau symbolique de l’Égypte pour remercier la France du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion en 1822.
L’Obélisque de Louxor, signe d’une amitié vieille de plus de 200 ans entre la France et l’Égypte
Érigé en grande pompe le 25 octobre 1836 devant près de 200 000 personnes, ce monolithe de granit rose, vieux de plus de 3 000 ans, provient du temple de Louxor, où il se dressait aux côtés de son jumeau, toujours en place en Égypte.
Offert sous le règne du vice-roi Méhémet Ali, l’obélisque fut transporté en France par un navire spécialement conçu pour cette mission, le Louxor.
Jean-François Champollion avait lui-même choisi l’obélisque de droite en raison de la richesse de ses inscriptions, à la gloire de Ramsès II.
Au fil du temps, l’obélisque est devenu une pièce maîtresse de l’axe historique de Paris, reliant le Louvre à l’Arche de la Défense, en passant par l’Arc de Triomphe et les Champs-Élysées.
Classé monument historique depuis 1937, il a récemment fait l’objet d’une restauration minutieuse menée entre janvier et juin 2022 par la DRAC Île-de-France, en partenariat avec le mécène Kärcher et les spécialistes du patrimoine.
L’opération, à la fois technique et symbolique, visait à redonner tout son éclat à ce témoin unique de l’histoire ancienne et de l’amitié franco-égyptienne.
Un ouvrage consacré à cette aventure patrimoniale sera publié le 9 mai prochain par le ministère de la Culture.
Il retrace non seulement les étapes de la restauration, mais aussi la signification historique et diplomatique de ce monument exceptionnel.