La plupart des hôpitaux en Afrique manquent d’infrastructures adéquates pour satisfaire les patients. Le président Ibrahim Traoré compte bien y remédier.
Au Burkina Faso, depuis quelques mois, les autorités en place mettent tout en œuvre pour améliorer la situation.
Les efforts fournis ont permis de réaliser le premier triple pontage coronarien du pays. Cette opération témoigne des progrès médicaux réalisés par le Burkina Faso.
Adama Sawadogo a participé à cette opération. C’est un chirurgien cardio-vasculaire burkinabé qui a déjà travaillé dans plusieurs hôpitaux à l’étranger. Il ne voulait pas rater cette opération historique pour le secteur médical du Burkina Faso.
Le déroulement de l’opération
Il explique en quelques mots, le déroulement de l’opération. « Au cours de cette première expérience de pontage coronarien, le patient souffrait d’une maladie qu’on appelle angine de poitrine. Il avait une douleur au thorax très instable et pour laquelle il a été hospitalisé. », raconte-t-il.
Malgré les difficultés de l’opération, ils n’ont pas baissé les bras. « C’est alors qu’ils ont fait une coronarographie. Des lésions coronaires ont été mises en évidence […]. Dans ce cas précis, il fallait forcément une chirurgie […]. C’est une occasion de mettre la médecine au Burkina en lumière. Malgré beaucoup de difficultés, on arrive à faire la chirurgie cardiaque. C’est un signe de vitalité », continue -t-il d’expliquer
D’autres opérations cardiaques ont été réalisées au cours de l’année dans ce même hôpital. Parmi elles, on note « fait à peu près 115 opérations à cœur ouvert, et près de 17 opérations à cœur fermé ».
Le chirurgien poursuit ces propos en louant les efforts des autorités dans la construction de l’Institut du cœur de Ouagadougou. Cette dernière permettra de soigner, former et de travailler à la prévention des maladies cardiaques.
Il déclare que « le Président du Faso a répondu à notre appel. D’ici cinq ans, nous pouvons envisager des centaines, voire des milliers de patients souffrant du cœur pris en charge au Burkina, que ce soit pour la cardiologie conventionnelle, la cardiologie interventionnelle ou la chirurgie cardiaque ».
D’après lui, « la chirurgie cardiaque en dehors des aspects financiers, c’est une discipline qui tire l’ensemble du système médical de notre pays vers le haut parce qu’elle exige une qualification supplémentaire au personnel de santé ».