Acteur majeur de la transition énergétique, Eni a développé une approche distinctive combinant exploitation traditionnelle d’hydrocarbures et investissements massifs dans les énergies renouvelables, tout en maintenant des liens privilégiés avec l’Algérie depuis les années 1980.
L’Algérie vient de franchir un cap symbolique en devenant le premier fournisseur de gaz naturel de l’Italie, détrônant la Russie.
Les livraisons algériennes ont surpassé les prévisions initiales de 113%, consolidant ainsi le rôle crucial de ce pays maghrébin dans l’approvisionnement énergétique italien.
Cette nouvelle donne énergétique pourrait connaître une amplification significative. Claudio Descalzi, directeur général d’Eni (Ente nazionale idrocarburi), a révélé le 8 avril 2025 que sa compagnie prévoit d’investir huit milliards de dollars en Algérie dans les années à venir.
Cette annonce a été faite lors de la session d’ouverture de la réunion de l’Organisation mondiale du commerce (OMC 2025).
Hydrocarbures : méditerranée comme axe énergétique stratégique
Selon le dirigeant d’Eni, le bassin méditerranéen représente un pôle énergétique essentiel caractérisé par son dynamisme.
Il a souligné la complémentarité entre les deux rivages méditerranéens, évoquant d’un côté la robustesse des infrastructures européennes et de l’autre la richesse en ressources naturelles nord-africaines.
Le groupe italien a considérablement développé ses capacités logistiques pour faire face à la croissance continue des besoins énergétiques domestiques, d’après les explications du PDG.
Ce dernier a insisté sur l’importance des relations diplomatiques solides dans cette équation énergétique. Il a conclu son intervention en exprimant sa confiance dans le potentiel économique de toute la région méditerranéenne.
Ce rapprochement énergétique italo-algérien s’inscrit dans une reconfiguration plus large des routes d’approvisionnement européennes, où l’Algérie renforce progressivement sa position d’acteur incontournable du secteur gazier méditerranéen.